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Dossier : le logement social

Date de publication : 02/05/2022

En tant que ville économiquement dynamique, Nantes attire depuis le 19e siècle de nouveaux habitants, souvent en situation précaire, qu’il a fallu loger. Des cités-jardins ouvrières aux grands ensembles, ce sont plus d’un siècle d’histoire du logement social qui se raconte, de Bellevue à Doulon.


Au 19e siècle, la révolution industrielle occasionne de profonds bouleversements dans la société française. Des milliers de personnes se concentrent dans les villes et les ouvriers, mal payés, se tassent dans des taudis. Pour faire face à la demande croissante en logements et lutter contre l’insalubrité, plusieurs initiatives privées puis publiques sont prises pour loger cette population. En 1889 est créée la société française des habitations à bon marché (HBM) pour inciter le patronat à construire des logements pour les employés et ouvriers ne pouvant accéder à la propriété. En 1894, la loi Siegfried est adoptée : elle met à disposition des fonds publics pour encourager la création de sociétés d’HBM et les initiatives privées pour la construction de logements sociaux. Mais c’est à partir de 1912 et de la loi Bonnevay qui rend obligatoire l’intervention des pouvoirs publics dans le logement social qu’une véritable politique est lancée sur ce sujet en France.

Nantes, ville industrielle en plein essor, est particulièrement concernée par cette question du logement social. Dès 1898, des maisons individuelles et des immeubles sont construits à Chantenay (cité du Bois-Hardy). En 1913, suite à la loi Bonnevay, Nantes crée son propre office municipal et lance la création de cités jardins (cité du Bois-Hercé, cité du Verger). Cette politique se poursuit durant l’entre-deux-guerres avec l’édification d’autres ensembles (cité des Bourderies, cité de la Chevasnerie). À ces initiatives publiques s’ajoutent l’implication des industriels qui, depuis le 19e siècle, mettent à disposition des habitations pour leur personnel.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’exode rural, mais aussi les destructions causées par les bombardements ou encore l’immigration nord-africaine accroît le besoin en logement social. Les habitations à bon marché sont remplacées par des habitations à loyer modéré (HLM) et, progressivement, de nouveaux programmes de construction sont lancés pour endiguer la pénurie. Un changement d’échelle s’opère et les lotissements ou petits immeubles laissent place à de grands ensembles capables de loger plusieurs milliers de personnes (Dervallières, Bellevue, Beaulieu-Malakoff). En parallèle, des mouvements coopératifs d’auto-construction et d’autogestion émergent dans certains quartiers pour tenter de limiter les conséquences de la crise du logement. Les « Castors », nés en Suède à la fin des années 1920, inspirent les habitants des Batignolles et de Saint-Yves qui entreprennent de construire eux-même les demeures qui logeront leur famille.

L’histoire du logement social à Nantes est à découvrir à travers ce dossier thématique :

> Cité HBM du Bois-de-Hercé
> Cité HBM de la Chevasnerie
> Cité du Verger ou cité de la Noë-Mitrie
> Cités ouvrières des Batignolles
> Cité HBM de l’Hermitage
> Cité des Bourderies
> Cité du Grand Clos
> Cité de Port-Durand
> Cité communale Babonneau
> HLM de la Contrie
> Cité HLM des Dervallières
> Castors de l’Erdre
> Castors de Saint-Yves
> Malakoff – Pré-Gauchet
> Bellevue
> Croix Bonneau
> La Ville-en-Brique

Direction du patrimoine et de l'archéologie, Ville de Nantes/Nantes Métropole

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