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Dossier : histoire des solidarités à Nantes

Date de publication : 04/05/2022

À Nantes comme ailleurs, la solidarité a pris différentes formes au fil des époques et des acteurs qui se sont impliqués pour cette cause, qu’ils soient issus du milieu religieux, politique, économique ou même associatif.


Au Moyen Âge, l’assistance aux plus démunis est prise en charge par l’Église au nom de la charité chrétienne. Le clergé encourage les chrétiens à faire l’aumône : partager ses ressources devient un devoir. L’aide aux indigents se laïcise progressivement avec le temps, jusqu’à devenir une préoccupation majeure pour les municipalités afin de garantir l’ordre public. En 1650 est ouvert à Nantes l’hôpital général du Sanitat, dont l’objectif est d’enfermer les pauvres afin de les éduquer par le travail et la foi.

Avec la Révolution française, l’aide sociale devient un droit. La Déclaration de droits de l’homme et du citoyen de 1793 stipule qu’il faut apporter de l’aide aux plus malheureux, soit en leur donnant du travail, soit en leur octroyant les moyens de vivre pour ceux qui sont dans l’incapacité d’exercer un métier. À Nantes, un bureau de bienfaisance est crée dès 1796 pour mener la politique municipale en matière d’assistance aux pauvres. Cette institution perdure aujourd’hui sous le nom de Centre communal d’action sociale.

Au 19e siècle, l’industrialisation croissante fait émerger une classe ouvrière que les conditions de vie et de travail rendent sujette aux situations de précarité. Nantes, cité industrielle en plein développement, est particulièrement concernée par cette préoccupation. Aux côtés du bureau de bienfaisance et de l’action de riches bienfaiteurs et du patronat, les ouvriers s’organisent pour créer des sociétés de secours mutuels, des coopératives puis plus tard des syndicats pour venir en aide aux travailleurs les plus vulnérables. La question du mal-logement se pose également à la fin du siècle : nombre d’ouvriers sont contraints de vivre dans des taudis. Les premières cités ouvrières sont construites à l’initiative des capitaines d’industrie. Au siècle suivant, cette problématique relève de la municipalité qui engage une politique de logement social. Des bains publics offrant des services d’hygiène sont également mis à disposition des indigents à prix modique, voire gratuitement.

Au 20e siècle, d’importantes lois sur l’assistance publique et les assurances sont votées pour permettre aux travailleurs d’avoir les moyens de subsister, notamment en cas d’arrêt maladie, d’accident du travail ou pour venir en aide aux familles nombreuses. En 1945 est créée la Sécurité sociale. De nos jours, l’action publique se conjugue à la mobilisation d’un tissu associatif dense et de petites initiatives locales émanant des citoyens.

Nantes Patrimonia vous propose un dossier sur l’histoire des solidarités à Nantes :

> Solidarité
> Pauvres
> Réfugiés

Militant.es

> Jean-Baptiste Daviais
> Anna Davis Philip
> Madeleine Loukianoff
> Michelle Palas
> Cécile Prampart
> Georges Prampart
> Daniel Praud
> Annick Vidal

Organismes

> Confréries
> Compagnonnages
> Union des coopérateurs de Loire-Atlantique
> Centre communal d’action sociale
> Fraternité protestante
> Association Bonne Garde
> Les Rockeurs ont du cœur

Lieux de solidarité

> Dossier thématique sur les bains douches publics
> Restaurants coopératifs
> Restaurants municipaux
> Crèches
> Jardins familiaux : La Fournilière, La Contrie
> Square du Lait de mai
> Plaine de jeux de la Halvêque

Logement : dossier thématique sur l’histoire du logement social

Solidarité ouvrière

> Ouvriers
> 1907 : les soupes communistes

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