Dossier : Nantes Sud

Dès le Moyen Âge, ce secteur du sud Loire apparaît comme un point de passage incontournable pour traverser le fleuve. Voyageurs et commerçants venant du Poitou et de Vendée empruntent le pont de Pirmil pour accéder à Nantes, ainsi que les pèlerins pour aller à Saint-Jacques-de-Compostelle. La forteresse de Pirmil, édifiée en 1365 et disparue aujourd’hui, protège cette entrée de ville.

Jusque dans les années 1960, le pont de Pirmil était le seul franchissement reliant le quartier au reste de Nantes. Face à l’intensification du trafic automobile qui sature le pont, les autorités prennent la décision de lancer la construction d’une seconde ligne de ponts. Entreprise en 1964, elle permet de fluidifier la circulation et de désenclaver un peu plus le quartier.

Cette situation géographique particulière fait de ce faubourg un secteur dynamique aux portes de Nantes, où de nombreuses activités économiques s’épanouissent. La présence de communautés religieuses dans le quartier, attestée par l’existence de l’ancien prieuré Saint-Jacques (actuel hôpital du même nom), attire les artisans désirant bénéficier des avantages conférés par les religieux. D’autre part, la proximité de la Loire et de la Sèvre profite aux nombreux pêcheurs et amène de nombreux industriels à s’y installer au 19^e siècle. Elle offre également les conditions idéales pour le développement du maraîchage et de l’horticulture qui restent les principales activités du quartier jusqu’aux années 1960.

Au 20^e siècle, le quartier poursuit son urbanisation et croît en population. Face à la demande croissante de logements, des lotissements sont aménagés dans les années 1920-1930 aux abords de la ville, comme à proximité de l’actuelle cité du Clos Toreau (rues du Clos Toreau, Louis Blériot et Louis Loucheur). À l’image de ce qu’il se passe dans les autres quartiers situés en périphérie du centre-ville, les aménagements urbains se multiplient dans les années 1960-1970, comme l’illustrent la création de la cité HLM du Clos Toreau et de la ZAC Pirmil-Châtelets. Ainsi, Nantes Sud s’est fortement transformé ces dernières décennies avec la disparition des dernières tenues maraîchères, le retour du tramway ou encore la création des échangeurs de Greneraie et de Pirmil.

Afin de mieux connaître ce quartier, découvrez nos articles consacrés à son histoire et son patrimoine. Plusieurs d’entre eux sont tirés des bulletins Nantes Sud, entre mémoire et histoire, rédigés depuis 2008 par le Groupe Mémoire Nantes Sud avec le concours des Archives de Nantes, ainsi que de l’ouvrage À Nantes, mutation d’un patronage en association de quartier : Bonne Garde qui retrace l’histoire de l’Association Sportive et Culturelle Bonne Garde.

Aménagement urbain :

> Pirmil
> Rue Dos d'Âne
> Rue Saint-Jacques
> Faubourg de Pont-Rousseau
> Pont de Pirmil
> Pont de Pont-Rousseau
> Clos Toreau
> Maisons du pont de Pirmil

Vie du quartier :

> Les Perrières
> La Persagotière
> Association Bonne Garde : le sport ; l’association pendant la Seconde Guerre mondiale ; les femmes à Bonne Garde

Économie et industrie :

> Entreprise d’accastillage Goïot
> Entreprise Bonnefon
> Outillage Armor

Archéologie :

> Fouilles dans le jardin de l’église Saint-Jacques

À pied, à vélo ou depuis chez vous, explorez le quartier à travers nos parcours numériques :

> À la découverte du quartier Saint-Jacques / Pirmil
> Promenade sur la rive nantaise de la Sèvre : cette balade vous offre une découverte du patrimoine de la Sèvre et de l'histoire de ses riverains, imaginée par les habitants du Groupe Mémoire Nantes Sud.

Enfin, l’Association des commerçants de Saint-Jacques, l’Association Sportive et Culturelle Bonne Garde et le groupe Mémoire Nantes Sud vous propose de découvrir un livret sur l’histoire du quartier, enrichis de nombreux témoignages d’habitants. Il est à consulter en ligne ou à télécharger au format PDF :