Dossier : Les ports de Nantes et de la métropole nantaise

Date de publication : 10/05/2021

Du Moyen Âge au 20^esiècle, le port de Nantes forme un port de fond d’estuaire, installé sur un site de confluences multiples, favorisé par une double rupture de charge entre navigation fluviale et navigation maritime, mais aussi entre la terre et le fleuve. Comme tous les ports, celui de Nantes est une interface, un site de débarquement et d’embarquement d’hommes et de marchandises qui se caractérise également par son insertion dans un réseau complexe mettant en relation des aires de production et d’acheminement d’échelles différentes : estuaire fluvial et estuaire maritime, arrière-pays et colonies.

Pour maintenir cette position d’interface dans un fleuve toujours plus difficile à naviguer, l’aire portuaire nantaise se compose du grand port commercial - puis industriel - de Nantes et d’un réseau d’avant-ports et de ports secondaires aussi appelés « petits ports » selon l’expression des ingénieurs des Ponts et Chaussées au 19^esiècle. De là, se dégage tout un système d’interdépendances, voire de domination, de relations économiques et d’échanges commerciaux à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale.

Aussi, sur l’aire de Nantes métropole, 36 sites portuaires ont pu être identifiés et localisés à partir des sources archivistiques (en particulier la série S des Archives départementales de Loire-Atlantique) et l’étude de la microtoponymie. L’étude d’inventaire du patrimoine des rives de Loire s’attache à dévoiler l’historique de ces aménagements portuaires et à mettre en lumière le rôle particulier de chacun des sites portuaires étudiés à l’échelle de l’agglomération nantaise.