Dossier : La vie quotidienne en bord de Loire
La Loire borde 14 communes de la métropole nantaise. Salvateur, le fleuve favorise le commerce et la richesse de la ville. Il permet également à tous les habitants de boire de l’eau potable, de se laver et de laver leur linge.
À de rares témoignages près, cette relation quotidienne au fleuve a aujourd’hui entièrement disparue, brisée dès le 19e siècle par la création de quais droits maçonnés qui empêchent de joindre directement l’eau. La privatisation pour les besoins du port d’espaces de plus en plus vastes restreint également la capacité des communautés riveraines à vivre au quotidien à proximité du fleuve. Celles-ci se déportent vers les cours d’eau secondaires, les affluents, les étiers puis vont réduire leurs besoins ou trouver de nouvelles ressources en eau hors du fleuve.
  Nantes sur Loire  
Date du document : 1824
Pourtant, la Loire fut une source en eau potable essentielle que les habitants ont puisée quotidiennement depuis l’Antiquité. Au 19e siècle, l’industrialisation des rives de Loire entraîne une aggravation de la pollution des eaux, provoquant de graves problèmes de santé publique. Afin de lutter contre les épidémies, la municipalité conçoit un système de distribution d’eau potable qui évoluera continuellement de sa création en 1854 à nos jours pour s’adapter à l’augmentation de la population.
Le fleuve fut également indispensable pour veiller à l’hygiène corporelle et le lavage du linge. Le 18e siècle marque l’installation sur le fleuve de bains-péniches publics permettant aux habitants de se laver. Les dernières péniches, fragilisées par le réseau d’abduction de l’eau qui facilite l’hygiène à domicile, disparaissent avec le comblement des bras nord de la Loire et par la construction de bains-douches publics, à l’image des des bains Jourdain sur l’île Feydeau ou bains-lavoirs de la Madeleine. À la même époque se multiplient les bateaux-lavoirs sur lesquels s’affairent les blanchisseuses, chargées de laver le linge des Nantais.
Enfin, la Loire devient au 19e siècle un espace de loisirs où se développe la pratique de la natation. Les premières écoles de natation sont créées sur des péniches-piscines, et la population profite des plages de la Praire de Mauves ou Trentemoult et Basse-Île pour se baigner. L’interdiction de se baigner dans le fleuve et la disparition des péniches-piscines suite aux comblements des bras nord de la Loire entraînent au 20e siècle la création de piscines publiques, à l’image de la piscine Léo-Lagrange.
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