Manoir de la Rivière
Le manoir de la Rivière fait partie d’un ensemble de maisons nobles érigées le long de l’ancien étier de Mauves au 18e siècle. Avec la Ragotière, la Bonnetière, la Clardière, il maillait ce territoire submersible.
Une « borderie » noble
Au Moyen Âge, la Rivière est une tenue noble de la prairie de Mauves : une terre dont le tenant est un vassal du seigneur de Chamballan. Durant l’Ancien Régime, le lieu-dit devient une borderie noble, c’est-à-dire une ferme implantée sur un ancien fief seigneurial qui permet à son propriétaire d’accéder au titre d’écuyer, premier échelon de la noblesse. Sur Doulon, une ceinture de borderies nobles apparaît au début du 18e siècle le long de l’étier de Mauves. Leur statut favorise la construction de manoirs ou de gentilhommières par leurs nouveaux propriétaires qui accèdent ainsi à un nouvel échelon social.
Organisé autour d’une cour carrée fermée de murs, le manoir est accessible par une allée et un portail. La maison se compose de deux bâtiments perpendiculaires. Elle comprend un logis principal dont la porte latérale est surmontée d’un blason sculpté et se signale par une tourelle d’escalier. Un petit logement de jardinier est érigé à l’entrée du domaine.
À l’arrière de la cour, un passage ouvert mène vers les terres.
Une enclave maraîchère entre train et route
La Rivière est le seul lieu-dit ancien de l’étier de Mauves qui a survécu à l’implantation et à l’extension des voies ferrées et de la gare de triage de Doulon. L’accroissement du domaine ferroviaire mène, en particulier, à la disparition de la Bonnetière, une importante borderie noble devenue sanatorium.
La transformation du territoire prend un tournant avec la construction de la ceinture de contournement de Doulon et d’entrée sur Nantes en 1976. Cette route fait disparaître en grande partie l’étier de Mauves et crée un talus infranchissable au pied des terrains agricoles de la Rivière.
Dans cet environnement bouleversé et en pleine urbanisation, le manoir est devenu une tenue maraîchère. À partir de 1988, le travail maraîcher se transforme avec la construction de serres qui au début des années 2000 couvriront les deux tiers du terrain.
Une future ferme urbaine
Le manoir de la Rivière semble aujourd’hui destiné à rester une enclave agricole dans un environnement de plus en plus urbanisé : le lieu a été choisi pour accueillir à moyen terme une ferme urbaine.
Julie Aycard
Dans le cadre de l’inventaire du patrimoine du quartier de Doulon
2021
En bref...
Localisation : Bonnetière (chemin de la), NANTES
Typologie : architecture domestique
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Dossier : Inventaire du patrimoine de Doulon
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Rédaction d'article :
Julie Aycard
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