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École municipale de rééducation fonctionnelle et professionnelle pour les mutilés et infirmes de guerre


Le 1er octobre 1916 est créée, au n°37 du quai de Versailles, une école municipale de rééducation fonctionnelle et professionnelle pour les mutilés et infirmes de guerre. Elle a pour objectif de réinsérer dans la société les soldats blessés au front lors de la Première Guerre mondiale en les formant à un métier.

Former les anciens soldats à un métier

Le 15 avril 1915 l’administration municipale de Nantes fait connaître au cabinet du maire de la ville de Lyon qu’elle se préoccupe de l’œuvre de rééducation des invalides de guerre. Édouard Herriot répond à Paul Bellamy en lui décrivant le fonctionnement de l’École professionnelle des blessés qui reçoit les amputés désireux de faire l’apprentissage d’un nouveau métier. Près d’un an et demi plus tard, le 29 septembre 1916, le projet de la création d’une école de rééducation professionnelle et fonctionnelle pour mutilés et infirmes de guerre est exposé lors de la délibération du Conseil municipal présidé par le maire Paul Bellamy.

Affiche faisant la promotion de l’école de rééducation fonctionnelle et professionnelle pour les mutilés et infirmes de guerre

Affiche faisant la promotion de l’école de rééducation fonctionnelle et professionnelle pour les mutilés et infirmes de guerre

Date du document : sans date

La direction est assurée par le pasteur Emmanuel Chastand (fondateur de la Fraternité protestante à Chantenay), secondé par le docteur Robin, directeur du Bureau Municipal d’hygiène, en qualité de chef du service de physiothérapie. En plus d’une section industrielle proposant de cours de serrurerie, cordonnerie ou bien d’horlogerie, l’établissement permet également de suivre des formations de comptabilité, d’arithmétique et de sténo-dactylographie pour les mutilés inscrits en section commerciale. Les élèves y sont nourris, logés et vêtus gratuitement et leurs pensions ne sont pas diminuées.

Le succès de l’école de rééducation des mutilés de la guerre

Dès le mois d’août 1917, le nombre de 100 élèves est atteint, et les demandes de rééducations sont toujours plus nombreuses. La municipalité, désireuse de répondre à ce besoin, fait l’acquisition d’un immeuble au 16 rue de Bel-Air (après un changement de numérotation il s’agit actuellement des bâtiments du collège Victor Hugo) dont les vastes locaux peuvent recevoir jusqu’à 400 mutilés. Le transfert se fait du quai de Versailles à la rue de Bel-Air en mai 1919.

Plan de l’école de rééducation des mutilés de guerre, rue de Bel-Air

Plan de l’école de rééducation des mutilés de guerre, rue de Bel-Air

Date du document : 1920

La propriété de la Placelière à Château-Thébaud est également achetée par la Ville de Nantes pour une somme de 198 500 francs ; le Château de la Placelière, édifié en 1747 en place de l’ancien manoir éponyme par l’armateur Guillaume Grou et reconstruit en 1808, se situe dans un grand parc aux allées ombragées dont les terrains couvrent une superficie de près de 20 hectares.

Château de la Placelière, où est installée la Ferme-école de rééducation agricole destinée aux blessés de guerre

Château de la Placelière, où est installée la Ferme-école de rééducation agricole destinée aux blessés de guerre

Date du document : années 1920

Dans la belle propriété de Château-Thébaud est installée une Ferme-école de rééducation agricole destinée aux blessés de guerre atteints aux voies respiratoires par suite d’une intoxication par les gaz ou ayant contracté une maladie telle que la pleurésie ou la bronchite.

L’établissement ouvre ses portes le 15 octobre 1919 et sera inauguré en même temps que l’école de la rue de Bel-Air le 30 juillet 1920, en présence du maire Paul Bellamy.

Rucher de la Ferme-école de la Placelière à Château-Thébaud

Rucher de la Ferme-école de la Placelière à Château-Thébaud

Date du document : mai 1922

À compter du 1er janvier 1930, l’Office National des Mutilés remplace l’École de rééducation de la Placelière par le Foyer des Invalides. Cet établissement est réservé aux pensionnés et anciens combattants gazés, pré-tuberculeux ou atteints de tuberculose non contagieuse. Cette transformation en maison de retraite est prévue depuis plus de deux ans ; elle résulte d’une convention intervenue le 22 mai 1928 entre la Ville de Nantes et l’Office National des Mutilés. Le foyer comporte tout d’abord une trentaine de lits. L’établissement est doté d’installations cinématographiques et d’un poste de T.S.F pour «  les longues soirées d’hiver, à qui est appelé à vivre à la campagne ».

Kevin Morice
Archives de Nantes
2023

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Kevin Morice

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