Gare de Saint-Joseph-de-Porterie
La gare de Saint-Joseph de Porterie est construite en 1876 lors de la mise en place de la ligne Nantes-Châteaubriant. Cette station desservait le quartier ouvrier des Batignolles où de nombreuses usines étaient implantées. Elle est détruite en 1979.
A la fin du 19e siècle, l'arrêt à Saint-Joseph-de-Porterie n'était pas prévu dans le programme initial des stations de la ligne Nantes-Chateaubriant. Les maires de Nantes et de Carquefou ainsi que le président du conseil général de la Loire-Inférieure pétitionnent pendant deux ans avant que les administrateurs de la Compagnie d'Orléans et le ministre des Travaux publics ne donnent leur accord le 24 novembre 1876. La station, d'abord baptisée Saint-Georges, dessert le nouveau quartier du Petit-Port où la Ville de Nantes vient d'établir un champ de courses et de manœuvres.
Une gare de 4e classe
L’ancienne gare de Saint-Joseph de Porterie appartenait aux gares de 4e classe du réseau de la Compagnie d'Orléans. Elle comprenait un bâtiment des voyageurs et un abri. Le bâtiment des voyageurs était du modèle de celui conservé à Sucé-sur-Erdre ou Abbaretz. Il était coiffé d'un toit à longs pans couvert en ardoise et les façades présentaient quatre travées (portes en rez-de-chaussée et fenêtres à l'étage) avec une cave et des combles

Gare de Saint Joseph, bâtiment des voyageurs, côté Nantes
Date du document : fin 19e siècle
Demandes d’amélioration
Entre la fin du 19e siècle et les années 1920, le conseil général demande plusieurs améliorations de la station qui ne trouvent pas d'écho auprès de la Compagnie : ouverture de la station au service petite vitesse (1879, 1880, 1895, 1902 et 1906), création d'une gare de marchandises (1908), ajouts de voitures réservées aux ouvriers de Saint-Joseph (1920). En revanche, le 8 avril 1890, la Compagnie accorde la construction d'un abri à voyageurs pour les voyageurs en direction de Nantes.
Un trafic lié aux industries embranchées
L'activité de la station de Saint-Joseph est étroitement liée aux industries implantées à proximité. Ainsi entre 1901 et 1923, six entreprises demandent leur embranchement sur la ligne : M. Moriceau, minotier (1901), M. Saupin, entreprise de charpente métallique (1919), la Compagnie des Batignolles et la Compagnie générale électrique de Nancy (1920), la Compagnie générale de machines agricoles La France (1921), M. Bertin, usine d'aliments mélassés (1923). En 1918, l'usine des Batignolles obtient la création d'un passage à niveau reliant la voie ferrée aux ateliers. En 1938, la station assure un trafic annuel de 30 000 tonnes de marchandises, dont la plus grande partie provient de l'embranchement industriel des Batignolles.

Gare de Saint-Joseph avec l'usine des Batignolles en arrière-plan, après 1920
Date du document : sans date
Destruction et renaissance
La gare est détruite en 1979 remplacée par une aubette. Dans le cadre de la réouverture de la ligne Nantes-Châteaubriant, le site de Saint-Joseph est complètement restructuré pour devenir un pôle d’échanges multimodal accueillant le tram-train, le tramway, les bus et Chronobus de la métropole nantaise ainsi que les autocars du département. Le nom Haluchère-Batignolles de la nouvelle station évoque l'histoire ouvrière du quartier.

Dernier de train de voyageur en 1980 en halte à la gare de Saint-Joseph
Date du document : 1980
Gaëlle Caudal
Direction du patrimoine et de l’archéologie, Ville de Nantes / Nantes métropole
2018
En bref...
Localisation : Auguste Peneau (boulevard), NANTES
Date de construction : 1877
Typologie : architecture civile publique et génie civil
En savoir plus
Bibliographie
Caudal Gaëlle, (réd.), Pays de la Loire. Service régional de l'inventaire général du patrimoine culturel, Nantes-Châteaubriant : une ligne à redécouvrir, Éd. 303, Nantes, 2014
Webographie
Site Patrimoines des Pays de la Loire
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Rédaction d'article :
Gaëlle Caudal
Anecdote :
Gaëlle Caudal
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