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Gymnase de Bonne Garde Nantes la bien chantée : La Parricide trompée

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Contrie


Aux confins des anciennes communes de Nantes et de Chantenay, l’ancien village de la seigneurie des Dervallières évolue profondément à la fin du 19e siècle. Les laboureurs deviennent des jardiniers puis des maraîchers : l’activité disparaît en 1978 seulement, des jardins familiaux prenant le relais à partir de 1981.

Parallèlement, les très anciennes carrières de granite passent au stade industriel à partir de 1868 (200 ouvriers vers 1900). La disparition de l’activité dans les années 1960 permet la création de lotissements. 

Commencée au début du siècle, une urbanisation anarchique, au gré du lotissement des tenues, s’accélère au cours des années 1930 et surtout après 1950. En 1932, l’Office public d’habitation à bon marché construit la cité-jardin de la Chevasnerie : vingt-six maisons individuelles et trois collectifs de sept logements. En 1953 débute la construction de la cité HLM de la Contrie, quatre immeubles mais aussi vingt-trois maisons, caractéristiques d’un quartier dominé par la maison individuelle. 

Les équipements suivent mal : le groupe scolaire est ouvert en 1937 ; le collège de la Durantière, à la limite sud du quartier, doit attendre 1973. Il accueille des élèves en situation de handicap.

Côte de la Contrie

Côte de la Contrie

Date du document : Vers 1900

À la périphérie, l’espace longtemps disponible permet l’implantation de la chocolaterie Amieux, entre 1921 et 1955, de l’hôpital Laennec entre 1904 et 1984, et surtout d’équipements sportifs. Le stade de la Contrie, sur le site d’une ancienne carrière, reçoit les jeunes footballeurs de la Mellinet, fondée en 1902 par le patronage de Notre-Dame de Bon Port, longtemps rival des «métallos » de la Durantière. Le stade vélodrome Petit-Breton, du surnom d’un champion cycliste, Lucien Mazan, mort à la guerre, inauguré en 1924, est acheté par la Ville en 1938. À la même époque est édifiée l’église Sainte-Jeanne d’Arc, démolie en 2010, qui jouxte la salle paroissiale et son cinéma Pax, fermé en 1969.

La Contrie, enfin, est le point haut de la ville, ce qui lui a valu l’implantation, en 1904, du réservoir de 20 000 mètres cubes du tout nouveau Service des eaux, une capacité de stockage portée progressivement, jusqu’en 1980, à 120 000 mètres cubes.

Georges Gayrard
Extrait du Dictionnaire de Nantes
2018
(droits d'auteur réservés)

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En savoir plus

Bibliographie

Archives municipales de Nantes, De la Contrie à la Durantière, Ville de Nantes, Nantes, 2011 (coll. Quartiers à vos mémoires)

Caraës Jean-François, « La Contrie, du village au quartier », Les annales de Nantes et du pays nantais,  n°276, 2000, p. 16-19

Pages liées

Carrière de la Contrie

Cité HBM de la Chevasnerie

Cité HLM de la Contrie

Groupe scolaire de la Contrie

Réservoirs de la Contrie

Tags

Carrière Dervallières - Zola Extension et limite urbaine Logement social et grand ensemble

Contributeurs

Rédaction d'article :

Georges Gayrard

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