Carrières
Pendant des siècles, de nombreuses carrières – naguère dénommées perrières – ont permis d’extraire les schistes et les granites qui forment le sous-sol de la ville. Toutes les exploitations sont aujourd’hui abandonnées et les progrès de l’urbanisation ont entraîné, le plus souvent, leur disparition ; cependant, localement, un front de taille, plus ou moins masqué par la végétation arborescente révèle encore les vestiges d’une activité jadis prospère, reflets des immenses besoins de la cité.
Des perrières en ville
Au 15e siècle, certaines de ces carrières se trouvent en pleine ville, au voisinage immédiat des chantiers, pour réduire le coût des transports et pallier les difficultés de charroi : le pignon Saint-Nicolas, la Grosse Tour, la Tour Saint-André… D’autres sont situées dans les faubourgs comme la motte Saint-André, le Pré de l’évêque ou les Courtils oultre l’Erdre. À l’issue des travaux, les traces de ces exploitations pouvaient être effacées afin d’éviter tout danger pour les habitants du voisinage ; leur localisation précise demeure donc parfois incertaine.
Carrière de Miséry
Date du document : Début 20e siècle
Miséry, une carrière de longue date
La carrière abandonnée de Miséry, ouverte dans le versant abrupt de la Loire, est divisée en deux parties. La zone orientale atteignait 230 mètres de long sur 140 mètres de large. Après l’arrêt des extractions, elle a été occupée par les Brasseries de la Meuse, à présent disparues. Le site est en cours de réaménagement dans le cadre de la Zac du Bas-Chantenay. La zone occidentale faisait 120 mètres sur 40. Les fronts de taille, de plusieurs dizaines de mètres de haut, qui ont éventré le coteau de Sainte-Anne, restent encore observables en dépit de l’emprise progressive de la végétation.
Ouvriers de la carrière de Miséry
Date du document : Début 20e siècle
Le site était exploité au moins depuis 1420 par la ville de Nantes, qui versait au seigneur de la Hautière une rente annuelle. La toponymie a conservé le souvenir des exploitations de Miséry : rue des Perrières, rue de la Pierre nantaise, chemin des Rochers, Petit chemin des Rochers… L’escalier monumental menant à la butte Sainte-Anne atteste l’ampleur du dénivelé à proximité des carrières tandis que la rue de la Hautière rappelle le nom des seigneurs du lieu.
Extrait du Dictionnaire de Nantes
2018
(droits d'auteur réservés)
En savoir plus
Bibliographie
Leguay Jean-Pierre, « Le paysage péri-urbain au 15e siècle : l’aspect et le rôle de la campagne voisine dans la vie des cités bretonnes au Moyen Âge », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, n°55, 1980
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Rédaction d'article :
Louis Chauris
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