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Île puis quartier Gloriette Le dessous des sols : fouille archéologique de la place Félix-Fournier

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Périphérique


Amorcée dans les années 1970, la rocade nantaise, bientôt appelée périphérique, est bouclée en 1994. Elle devient rapidement la voie la plus utilisée de l’agglomération, mais elle doit s’adapter continuellement à une croissance continue du trafic entraînant sa saturation. Ceci en fait aussi un sujet de polémique dans une société très sensible aux questions de l’automobile et de la mobilité.

Avant l’ouverture du pont de Bellevue en 1971, Nantes se traverse par le cours des Cinquante Otages et les lignes de ponts du centre-ville, ou se contourne par les boulevards du 19e siècle.

La ville repousse progressivement cette circulation de transit vers le nord, d’abord vers les boulevards Fleming et Einstein puis vers la rocade de la Beaujoire. Le long chantier du périphérique permet le branchement sur l’autoroute Océane, le doublement progressif des voies de circulation sur 43 kilomètres, la construction de 23 échangeurs bientôt appelés portes, le doublement du pont de Bellevue en 1990, l’ouverture du pont de Cheviré en 1991…

Le périphérique s’installe rapidement dans les habitudes des Nantais puisqu’en 2009 l’aire urbaine est à l’origine de 90% d’un trafic qui a triplé en 20 ans et atteint 92 100 véhicules par jour entre la porte de Rennes et celle d’Orvault, 88 650 sur le pont de Cheviré, 76 650 sur celui de Bellevue. Même si le périphérique capte la totalité du trafic extérieur est-ouest, et s’il est aussi un tronçon de la route des estuaires, la circulation de transit n’y atteint qu’un peu moins de 10% du trafic mais elle représente un nombre significatif de camions. Elle explique aussi des pointes à 110 000 véhicules par jour sur le pont de Cheviré lors des grandes migrations estivales.

En 2012, le périphérique est une limite mentale ou matérielle pour l’agglomération. Il dessert de nombreux pôles structurants : six pôles commerciaux, le stade de la Beaujoire, le Zénith, l’aéroport, le futur marché d’intérêt national. La visibilité en bordure du périphérique est recherchée, comme un affichage de modernité, par les entreprises. Mais il est source de pollution et de nuisances pour une population de 100 000 à 150 000 habitants. Il est aussi synonyme de temps perdu pour les entreprises ou pour les particuliers entre domicile et travail sur des tronçons saturés trois à quatre heures par jour. La fluidité du trafic suppose donc une vigilance permanente pour les trois centres de gestion, celui de l’État (auquel il appartient), celui de Nantes Métropole et celui du Conseil général. C’est aussi un sujet de débat permanent portant sur la réalisation d’une troisième voie, sur la capacité des voies de sorties et d’entrées, sur la suppression des rétrécissements, sur la modulation de la vitesse ou même sur la réalisation d’un autre périphérique à l’échelle du département. Un débat qui rebondit lorsque le vent ferme le pont de Cheviré ou lorsque le Gesvres inonde le boulevard Fleming et que Nantes mesure encore plus le rôle du périphérique.

Jean-Pierre Branchereau
Extrait du Dictionnaire de Nantes
2018
(droits d'auteur réservés)

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Jean-Pierre Branchereau

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