« Arbres aux trois essences »
Près de l’école maternelle de la côte d’Or, on peut croiser la souche de « l’arbre aux trois essences ». Cet ancien châtaignier, probablement centenaire et aujourd’hui mort, sert encore de support pour d’autres arbres.
Un arbre intriguant
Cet élément végétal constitue une véritable curiosité de la nature. Il a été surnommé par les habitants « l’arbre aux 3 essences ». Il s’agit d’une souche de châtaignier dans lequel ont poussé un houx et deux bouleaux. La souche de châtaignier semble avoir une centaine d’années. Mesurant 1,8 mètres de haut, et bien que morte, elle sert de support aux trois arbres qui se sont développés sur le dessus, probablement suite à une dissémination de graines par des oiseaux. Le houx et un des deux bouleaux paraissent être âgés de 5 à 6 ans. Un deuxième bouleau a grandi plus récemment et doit avoir 2-3 ans.
L’arbre aux 3 essences
Date du document : 03-09-2020
Actuellement situé sur le versant nord de la vallée verdoyante du Cens, dans un espace public non clôturé à l’angle entre l’avenue d’Armor et l’avenue José Maria de Heredia, le châtaignier devait délimiter des parcelles agricoles et/ou marquer un cheminement piéton. Ses origines remontent probablement autour du début du 20e siècle.
Son caractère insolite attire aujourd’hui l’attention et permet, par la même occasion, de redécouvrir son environnement et le reste des haies bocagères encore présentes, notamment l’alignement de chênes situés autour de l’école maternelle de la côte d’Or.
Anciennes haies bocagères
Date du document : 03-09-2020
Sur les traces de la vie agricole du quartier
D’après une vue aérienne datant de 1958 croisée avec le plan cadastral de 1835, il est possible de reconstituer le paysage et son environnement passés. Il devait être en bordure de champs, vergers et prairies et composait une haie bocagère le long d’un ancien cheminement qui menait vers le lit du Cens, situé en contre-bas.
Cadastre napoléonien, section D, Pont-de-Cens
Date du document : 1835
Ces champs devaient dépendre de la ferme de la Madeleine, qui était située plus au nord. Ce lieu-dit, qui était à l’origine une ancienne léproserie, est probablement un héritage des bénédictins. Le cheminement, tout comme celui encore existant (situé au carrefour entre l’avenue d’Armor, la rue de l’Hippodrome et la rue François Mauriac) étaient perpendiculaires à la vallée du Cens.
Photographie aérienne quartier du Pont du Cens
Date du document : 08-1958
Cet élément végétal insolite est un marqueur du passé agricole de ce quartier et de l’existence de talus et de haies qui marquaient les cheminements piétons et délimitaient les champs.
Amélie Decaux, Chloé Rouillon
Direction du patrimoine et de l'archéologie, Ville de Nantes/Nantes Métropole
2021
En savoir plus
Bibliographie
Corbineau, Paul, Guéry, André, Arbres remarquables de Loire-Atlantique, 2020
« Histoire des quartiers Nord de Nantes – livre 1 - Implantation et vie des lieux de culte », Nantes, AASCEB, novembre 1997
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Rédaction d'article :
Amélie Decaux, Chloé Rouillon
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