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Église Saint-Similien (2/2) Première Guerre mondiale

3002

Cinéma Le Majestic


Surfant sur la vague d’ouverture de salles de quartier après la Première Guerre mondiale, MM Brosseau et Fagot font édifier, en 1921, un cinématographe à l’angle de la place Lamoricière et des rues Dobrée et de Constantine.

Du Grand cinéma Lamoricière au Majestic

L’établissement ouvre le 7 décembre 1921 sous le nom de « Grand cinéma Lamoricière ». L’entrée donne sur la place, la cabine de projection est située côté rue Dobrée, l’écran côté rue de Constantine. De la salle on peut accéder à un petit jardin en triangle.

Place René-Bouhier

Place René-Bouhier

Date du document : 22-11-2015

En 1929, le gérant du cinéma, M. Faudot-Pringault, fait agrandir la salle en la surélevant et en y construisant une galerie. Le cinéma compte alors plus de neuf cent cinquante places. Il change de nom dans la foulée : on ira désormais au « Majestic ».

Mis en liquidation judiciaire le 14 janvier 1932, le Majestic rouvre le 15 avril suivant avec un nouveau gérant, M. Pestel, qui demande à la Ville l’autorisation « de faire circuler en ville une voiture-réclame et de procéder à cette occasion à une distribution de prospectus sur la voie publique ». Le fin des années trente est marquée par les pétitions de voisins se plaignant des « bruits extérieurs provenant du haut-parleur de la cabine cinématographique ». Malgré de multiples mises en demeure, le directeur du cinéma, pestant contre « la tracasserie administrative », se refusera à baisser le son.

Grand Cinéma Lamoricière

Grand Cinéma Lamoricière

Date du document : avant 1929

La disparition progressive des cinémas de quartier

La fin des années soixante sera fatale à de nombreux cinémas de quartier : Le Vox, rue de la Bourdonnais, se transforme en bowling en 1966 puis en entrepôt dans les années soixante-dix ; en 1968 et 1969 vont fermer l’Olympic, le Rex, le Pax, le Ranzai et le Trianon… Le Majestic, lui, cesse son activité à la fin de l’année 1970 avec la projection du film « Le bourgeois gentil mec ».

Pendant plusieurs années, le vieux cinéma de la place René-Bouhier, que semblait surmonter le dôme de l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, arborera sur sa façade la pancarte « À VENDRE ». Jusqu’à l’intervention des bulldozers à l’été 1978, pour faire place à un immeuble de quatre étages construit par la Compagnie immobilière parisienne.

Philippe Bouglé
Groupe mémoire
2015



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Bibliographie

"Quartiers à vos mémoires – Du quai de la Fosse vers Mellinet-Canclaux", Archives de Nantes, 2016, 220 p

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Salles de cinéma

Cinéma le Concorde

Cinéma Pax

Cinéma

Tags

Centre Ville Cinéma Lieu culturel Salle de spectacle

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Rédaction d'article :

Philippe Bouglé

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