Cinéma Le Majestic
Surfant sur la vague d’ouverture de salles de quartier après la Première Guerre mondiale, MM Brosseau et Fagot font édifier, en 1921, un cinématographe à l’angle de la place Lamoricière et des rues Dobrée et de Constantine.
Du Grand cinéma Lamoricière au Majestic
L’établissement ouvre le 7 décembre 1921 sous le nom de « Grand cinéma Lamoricière ». L’entrée donne sur la place, la cabine de projection est située côté rue Dobrée, l’écran côté rue de Constantine. De la salle on peut accéder à un petit jardin en triangle.
Place René-Bouhier
Date du document : 22-11-2015
En 1929, le gérant du cinéma, M. Faudot-Pringault, fait agrandir la salle en la surélevant et en y construisant une galerie. Le cinéma compte alors plus de neuf cent cinquante places. Il change de nom dans la foulée : on ira désormais au « Majestic ».
Mis en liquidation judiciaire le 14 janvier 1932, le Majestic rouvre le 15 avril suivant avec un nouveau gérant, M. Pestel, qui demande à la Ville l’autorisation « de faire circuler en ville une voiture-réclame et de procéder à cette occasion à une distribution de prospectus sur la voie publique ». Le fin des années trente est marquée par les pétitions de voisins se plaignant des « bruits extérieurs provenant du haut-parleur de la cabine cinématographique ». Malgré de multiples mises en demeure, le directeur du cinéma, pestant contre « la tracasserie administrative », se refusera à baisser le son.
Grand Cinéma Lamoricière
Date du document : avant 1929
La disparition progressive des cinémas de quartier
La fin des années soixante sera fatale à de nombreux cinémas de quartier : Le Vox, rue de la Bourdonnais, se transforme en bowling en 1966 puis en entrepôt dans les années soixante-dix ; en 1968 et 1969 vont fermer l’Olympic, le Rex, le Pax, le Ranzai et le Trianon… Le Majestic, lui, cesse son activité à la fin de l’année 1970 avec la projection du film « Le bourgeois gentil mec ».
Pendant plusieurs années, le vieux cinéma de la place René-Bouhier, que semblait surmonter le dôme de l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, arborera sur sa façade la pancarte « À VENDRE ». Jusqu’à l’intervention des bulldozers à l’été 1978, pour faire place à un immeuble de quatre étages construit par la Compagnie immobilière parisienne.
Philippe Bouglé
Groupe mémoire
2015
En savoir plus
Bibliographie
"Quartiers à vos mémoires – Du quai de la Fosse vers Mellinet-Canclaux", Archives de Nantes, 2016, 220 p
Pages liées
Tags
Contributeurs
Rédaction d'article :
Philippe Bouglé
Vous aimerez aussi
De 1556 à 1626, la Monnaie de Nantes convertit annuellement en numéraire français des tonnes d’argent extrait des mines de l’Amérique espagnole. Ce faisant, elle assure la prospérité...
Contributeur(s) :Gildas Salaün
Date de publication : 31/08/2022
2125
Marlène Canguio (1942-2025)
Personnalité nantaiseGrande figure de l’athlétisme nantais des années 1960, Marlène Canguio est la première Guadeloupéenne en équipe de France avec 31 sélections entre 1960 et 1969. Très jeune, elle développe...
Contributeur(s) :Christine Bulver
Date de publication : 16/07/2025
374
Maillé-Brézé
Architecture et urbanismeL'escorteur d'Escadre Maillé-Brézé, monument historique depuis 1991, est l'un des éléments majeurs du patrimoine maritime nantais.
Contributeur(s) :Xavier Guillet , Aurélie Mathias
Date de publication : 23/05/2019
7031