Bandeau
Alfredo Gomez Ollero (1905-1943) 2e Bourse du travail, rue Désiré-Colombe

4153

Cinéma Le Majestic


Surfant sur la vague d’ouverture de salles de quartier après la Première Guerre mondiale, MM Brosseau et Fagot font édifier, en 1921, un cinématographe à l’angle de la place Lamoricière et des rues Dobrée et de Constantine.

Du Grand cinéma Lamoricière au Majestic

L’établissement ouvre le 7 décembre 1921 sous le nom de « Grand cinéma Lamoricière ». L’entrée donne sur la place, la cabine de projection est située côté rue Dobrée, l’écran côté rue de Constantine. De la salle on peut accéder à un petit jardin en triangle.

Place René-Bouhier

Place René-Bouhier

Date du document : 22-11-2015

En 1929, le gérant du cinéma, M. Faudot-Pringault, fait agrandir la salle en la surélevant et en y construisant une galerie. Le cinéma compte alors plus de neuf cent cinquante places. Il change de nom dans la foulée : on ira désormais au « Majestic ».

Mis en liquidation judiciaire le 14 janvier 1932, le Majestic rouvre le 15 avril suivant avec un nouveau gérant, M. Pestel, qui demande à la Ville l’autorisation « de faire circuler en ville une voiture-réclame et de procéder à cette occasion à une distribution de prospectus sur la voie publique ». Le fin des années trente est marquée par les pétitions de voisins se plaignant des « bruits extérieurs provenant du haut-parleur de la cabine cinématographique ». Malgré de multiples mises en demeure, le directeur du cinéma, pestant contre « la tracasserie administrative », se refusera à baisser le son.

Grand Cinéma Lamoricière

Grand Cinéma Lamoricière

Date du document : avant 1929

La disparition progressive des cinémas de quartier

La fin des années soixante sera fatale à de nombreux cinémas de quartier : Le Vox, rue de la Bourdonnais, se transforme en bowling en 1966 puis en entrepôt dans les années soixante-dix ; en 1968 et 1969 vont fermer l’Olympic, le Rex, le Pax, le Ranzai et le Trianon… Le Majestic, lui, cesse son activité à la fin de l’année 1970 avec la projection du film « Le bourgeois gentil mec ».

Pendant plusieurs années, le vieux cinéma de la place René-Bouhier, que semblait surmonter le dôme de l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, arborera sur sa façade la pancarte « À VENDRE ». Jusqu’à l’intervention des bulldozers à l’été 1978, pour faire place à un immeuble de quatre étages construit par la Compagnie immobilière parisienne.

Philippe Bouglé
Groupe mémoire
2015



Aucune proposition d'enrichissement pour l'article n'a été validée pour l'instant.

En savoir plus

Bibliographie

"Quartiers à vos mémoires – Du quai de la Fosse vers Mellinet-Canclaux", Archives de Nantes, 2016, 220 p

Pages liées

Salles de cinéma

Cinéma le Concorde

Cinéma Pax

Cinéma

Tags

Centre Ville Cinéma Lieu culturel Salle de spectacle

Contributeurs

Rédaction d'article :

Philippe Bouglé

Vous aimerez aussi

Mireille Joséphau (Nantes, 1940)

Personnalité nantaise

Première métisse sacrée Reine de la Mi-Carême en 1958, Mireille Joséphau reste la plus connue et la plus populaire dans la mémoire des Nantais.

Contributeur(s) :Cécile Gommelet , Gaëlle Caudal

Date de publication : 07/09/2021

3603

Campagnes

Société et culture

Les liens entre Nantes et ses campagnes ont souvent été réduits à quelques formules abruptes : Arthur Young opposant en 1788 « la richesse et la splendeur » de Nantes aux « landes,...

Contributeur(s) :Nicole Croix

Date de publication : 24/11/2021

1963

Évêques

Société et culture

Cent six évêques se sont succédé sur le siège de Nantes depuis Clair, le tout premier, dont nous ne savons rien sinon qu’il siège sans doute un peu avant 350, aux origines de l’évêché....

Contributeur(s) :Marcel Launay

Date de publication : 22/02/2019

1626