Le 28 septembre 1938, l’abbé Ollivaud dépose un permis de construire en vue d’édifier « une salle de spectacle et un cinéma », chemin du Bouillon. En avril 1946, le bulletin paroissial annonce la programmation du « Cinéma Saint-Joseph ». Accolé à l’église, ce cinéma de quartier est ensuite dénommé « Le Pax » et fonctionne jusqu’en 1969.
Façade d'entrée de l'ancien cinéma Le Pax, rue du Bouillon
Date du document : 18-11-2010
Façade d'entrée de l'ancien cinéma Le Pax, rue du Bouillon
Date du document : 18-11-2010
Droit de diffusion : Communication libre, reproduction libre
Quand on était jeune, on allait soit au « Modern » qui est devenu « Le Concorde » soit au « Pax ». Quand on y allait avec les religieuses, c’était à la Saint-Joseph parce qu’à l’époque notre curé s’appelait Joseph. Le jour de sa fête, on avait toujours...
Témoignage (2/3) : Bénévole au Pax
L’abbé Bonnet faisait beaucoup de choses pour les jeunes et avec mon père, ils se sont occupés du « Ciné Mich ». Tous les dimanches, ils projetaient un film pour les enfants dans la salle Saint-Michel. Je me souviens avoir vu « Les disparus de Saint-Agil »,...
Témoignage (3/3) : Un cinéma de "troisième catégorie"
C’est mon beau-père qui m’a embrigadé en 1965 comme bénévole au « Pax », le cinéma du quartier. La salle appartenait à la paroisse mais c’est une association qui la gérait. Il y avait un film différent chaque semaine. Le jeudi, on faisait le visionnage...
Témoignage (1/3) : Un cinéma de quartier
Quand on était jeune, on allait soit au « Modern » qui est devenu « Le Concorde » soit au « Pax ». Quand on y allait avec les religieuses, c’était à la Saint-Joseph parce qu’à l’époque notre curé s’appelait Joseph. Le jour de sa fête, on avait toujours un film avec les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. Par contre, quand on y allait individuellement, je me souviens qu’au moment des scènes « tendres », la bobine s’emballait. Il y avait un homme et une femme, dans une pièce, sur le point de s’embrasser et à ce moment-là, le machiniste tournait, vite fait, la bobine et on les retrouvait dans la nature. On ne comprenait plus rien !
Propos de Georgette Lucas recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2010 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (2/3) : Bénévole au Pax
L’abbé Bonnet faisait beaucoup de choses pour les jeunes et avec mon père, ils se sont occupés du « Ciné Mich ». Tous les dimanches, ils projetaient un film pour les enfants dans la salle Saint-Michel. Je me souviens avoir vu « Les disparus de Saint-Agil », « Monsieur Vincent », « Jo, Zette et Jocko »…. Ensuite, mon père a pris la responsabilité du « Pax » en tant que bénévole. Il a passé un CAP de projectionniste pour pouvoir être opérateur. Enfant, mon frère l’accompagnait dans la cabine de projection. Il était fasciné par les grosses bobines. Il se souvient de la préparation de la lumière avant la projection, il fallait faire très attention. Ses souvenirs me font penser au film « Cinema Paradiso ». Parallèlement au Pax, mon père avait monté un ciné-club. C’était des projections thématiques qui étaient suivies d’un débat. Il y avait une séance par semaine, le lundi ou le mardi. Il y avait toute une équipe qui aimait se retrouver et qui avait une passion pour le cinéma. On s’est tous connu avec les activités de la paroisse.
Propos de Monique Heredia recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2010 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (3/3) : Un cinéma de "troisième catégorie"
C’est mon beau-père qui m’a embrigadé en 1965 comme bénévole au « Pax », le cinéma du quartier. La salle appartenait à la paroisse mais c’est une association qui la gérait. Il y avait un film différent chaque semaine. Le jeudi, on faisait le visionnage et les vendredis, samedis et dimanches, on programmait deux séances, une l’après-midi et une le soir. C’était une belle salle de 400 places. qui était classée en « troisième catégorie » puisqu’il y avait trois catégories de cinéma. Les grandes salles de la « première catégorie » pouvaient projeter les nouveaux films quelques mois après leur sortie en région parisienne. Nous, en « troisième catégorie », on devait attendre que le film ait un an. Les bobines passaient donc d’un cinéma à l’autre. On recevait des caisses dans lesquelles il y avait toutes sortes de films et on triait à l’arrivée. On ne savait pas un mois à l’avance ce que nous allions recevoir. Il n’y avait pas de censure mais on mettait quand même un veto sur certains films. C’était l’époque où quand un couple s’embrassait, il fallait détourner le regard ! Les recettes servaient à payer les droits pour la diffusion des films, à l’entretien de la salle, au changement des fauteuils, au remplacement des appareils et au chauffage qui était mitoyen avec l’église... Il fallait passer derrière l’écran et par une toute petite porte, on faisait basculer les trappes de chauffage pour pouvoir chauffer soit l’église soit le cinéma. Avec l’argent qui restait, on faisait une sortie tous les ans pour remercier tout le monde parce que ce n’était que des bénévoles qui travaillaient au Pax. Il y avait quatre caissiers, quatre contrôleurs, huit ouvreuses, quatre opérateurs. On travaillait à tour de rôle. Plusieurs facteurs ont contribué à la fermeture du Pax. Il marchait bien encore mais il y avait des travaux de mises aux normes à faire et on ne trouvait pas de remplaçants aux bénévoles qui partaient progressivement. Et puis, de plus en plus de gens avaient la télé. La salle a servi encore de temps en temps pour des ciné-clubs.
Propos de Pierre Hocbon recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2010 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
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En savoir plus
Bibliographie
Archives municipales de Nantes, De la Contrie à la Durantière, Ville de Nantes, Nantes, 2011 (coll. Quartiers à vos mémoires)
Guehenneuc Jean, Cinquantenaire de la paroisse Ste Jeanne d'Arc (1939-1989), Nantes, 1989
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