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Décembre 1872 : inondations à Nantes Le dessous des sols : fouille archéologique de la Collégiale Notre-Dame

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Tour de l’Éraudière


La rue de Coëtquelfen, c’est une partie du vieux chemin de l’Éraudière, dans ce quartier nantais de la rive gauche de l’Erdre. On peut y voir une petite tour qui semble très ancienne : un épais cylindre de maçonnerie creusé d’un trou vertical.

Des interrogations sur l'origine de la tour

On a cherché des explications : une sorte de phare pour guider les bateaux sur l’Erdre voisine ; on a même cru devoir la baptiser : « la tour de la Meschinière » ; il a en effet existé une « Tour Meschinière », mais à un kilomètre au nord, une « Tour Meschinère » devenue « la Trémissinière ». De là à y voir une « mèche ignée » guidant les navires perdus, c’était bien tentant ! Le patronyme « Méchin » n’est pourtant pas rare, dans l’Ouest. Certains de nos concitoyens ont pensé avoir quelques lumières sur l’usage qu’elle a pu avoir jadis : M. Maurice Chassain, de Saint-Julien-de-Concelles, était l’auteur d’un beau livre qui fait autorité : Moulins de Bretagne, dans lequel il a recensé des centaines et des centaines de moulins bretons. Pour lui, il ne s’agissait sûrement pas d’un « phare » : que viendrait-il faire à un endroit pareil ! La construction pourrait être ce qui reste d’un « moulin turquois », type de moulin à vent aujourd’hui disparu.

Tour de l’Éraudière

Tour de l’Éraudière

Date du document : sans date

Un moulin turquois

Un « moulin turquois » était composé d’une tour en maçonnerie au centre de laquelle on trouvait un axe vertical en bois posé sur une crapaudine. Au-dessus de cette tour, une cabine en bois solidaire de l’axe vertical renfermait le mécanisme et les meules, et supportait l’arbre des ailes. Cette cabine pouvait  tourner avec l’axe, de façon à orienter les ailes dans le sens du vent. Les travaux d’autres spécialistes confirment ce point de vue.

On  trouverait encore quatre de ces tours, dans le département : celle de l’Éraudière à Nantes ; celle de Tréveday à Guérande ; celle de Cuy, à la Baule, et la dernière près de l’hippodrome de Machecoul.  À Nantes encore, le Moulin des Quarts-de-Barbin, aujourd’hui disparu (rue Toulmouche), et un ancien moulin de Gâchet, sont nommés « moulins turquois » dans des documents du début du 18e siècle.

Dessin d’un moulin turquois

Dessin d’un moulin turquois

Date du document : 2002

La tour de l’Éraudière pourrait avoir été le premier moulin de la seigneurie de Belle-Isle, riveraine de l’Erdre, avant la construction des deux moulins qu’on voyait encore près du Port-Durand vers 1920.

Louis Le Bail
2018

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En bref...

Typologie : architecture agricole

En savoir plus

Biliographie

Chassin Maurice, Moulins de Bretagne, Broché, 1993

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Gâchet

Tags

Agroalimentaire Architecture industrielle Nantes Erdre

Contributeurs

Rédaction d'article :

Louis Le Bail

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