Parc floral de la Beaujoire
À la croisée du plateau rocheux et du vallon de la Bretonnière, le parc floral de la Beaujoire offre de belles perspectives sur l’Erdre. Créé à l'occasion des Floralies Internationales de 1971, il a été conçu par le Service des Espaces Verts de la Ville de Nantes.
Le vallon de la Bretonnière
Le parc de La Beaujoire couvre une surface de 34 hectares, dont 20 hectares d'espaces verts pour le Parc des Expositions et 14 hectares pour le parc floral. Il a été créé en 1971 pour les Floralies Internationales au cœur du vallon de la Bretonnière, un espace naturellement creusé par le ruisseau du même nom. À l’origine, ce vallon fut un lieu d’extraction de pierres pour les longères proches de Saint-Joseph-de-Porterie. Il constitue aujourd’hui la colonne vertébrale du parc floral. Sur ce site étaient implantées une maison bourgeoise et sa ferme, La Richardière, qui dominaient de leur place le ruisseau.
Les anciennes carrières de pierre servent aujourd’hui d’écrin de présentation de collections de bruyères et de vivaces, aménagées pour les Floralies de 1971, 1977, 1984 et 1989. Les prairies de l'ancienne ferme ont été progressivement transformées en jardin et les anciens bâtiments en locaux de fonction. Des séquoias sempervirens, de beaux spécimens de chênes ainsi que des arbres fruitiers figurent parmi les essences les plus anciennes du parc. La diversité des aménagements et la richesse des collections font de cet espace vert un véritable relais du Jardin des Plantes, adapté aux goûts et aux besoins actuels, tout en conservant sa vocation botanique.
Le parc floral abrite également la collection nationale de référence du magnolia, dont la gestion a été attribuée à la Ville de Nantes en 1992 par le Conservatoire français de Collections Végétales Spécialisées (CCVS). Tous les cinq ans, le parc des expositions voisin et le parc floral voient converger près de 400 000 visiteurs lors des Floralies de Nantes, une des toutes premières manifestations florales sur le plan national.
La roseraie Paul-Plantiveau
Inauguré en juin 1988, cet espace paysager associe les vivaces à près de 20 000 rosiers représentant près de 1600 variétés. Cette roseraie se distingue de ses aînées, comme Bagatelle à Paris et la Tête d'or à Lyon, par une conception originale associant arbustes et plantes vivaces. Ce choix a été fait dès sa création. L'idée était de multiplier les strates arbustives et les fleurissements et de mettre ainsi encore plus en valeur les roses. Une association qui a rapidement pris tout son sens lorsque la roseraie a été gérée de manière biologique. Dès 1995, le service a travaillé sur un principe de protection biologique intégrée (PBI). À partir d'un savant dosage de plantes vivaces, la PBI permet d'attirer les insectes auxiliaires qui vont notamment débarrasser les rosiers des pucerons et éviter ainsi le traitement chimique. La roseraie porte le nom de Paul Plantiveau, directeur du Jardin des Plantes de 1951 à 1984.
La roseraie Paul-Plantiveau constitue aujourd’hui l’attrait principal du parc. Les rosiers y sont surtout sélectionnés pour leur parfum. L’un d’eux est mis à l’honneur tous les deux ans lors de la Biennale internationale de la rose parfumée qui se tient sur site au mois de juin.
Les roses et le parfum
Depuis des siècles, diverses variétés de roses sont cultivées pour la préparation de médicaments, mais aussi dans la cuisine ou pour la fabrication de produits de beauté, notamment en parfumerie. Par exemple, la Rosa gallica « Officinalis » ou Rose de Provins, était utilisée par les apothicaires de Provins comme matière première. Au 16e siècle, ils se spécialisèrent dans la préparation de poudre, eau, parfum, huile, ou confiture. Ce commerce devint si florissant que, vers 1600, la rue principale de cette ville n'était qu'officines d'apothicaires. Quant à la Rosa damascena « Trigintipetala » ou Rose de Kasanlik, elle est cultivée en Bulgarie depuis quelques siècles pour la parfumerie. D'autres pays (Turquie, Maroc, Inde, Chine) exploitent également cette fleur pour son parfum. Enfin, la Rosa ×centifolia ou Rose cent-feuilles, est produite en France, dans les Alpes-Maritimes, pour son parfum estimé.
Les roses exhalent des parfums de qualité et d'intensité variables que viennent parfois influencer le sol et le climat. Si la rose de Kasanlik et la rose des peintres sentent la rose, Soleil d'Or a une odeur épicée. D'autres roses libèrent des bouquets de senteurs : pomme et clou de girofle (Souvenir de la Malmaison), iris et violette (Maréchal Niel), rose et persil (Mrs John Laing), ou encore anis (Paul Ricard).
L’aménagement de la roseraie
Le Clos des Roses Parfumées forme une arène elliptique où se confrontent les senteurs les plus suaves. Il a été conçu spécialement pour le Concours International de la Rose Parfumée en utilisant le modelé de l’ancienne carrière artisanale abritée des vents d'est. L'architecture reprend le thème de la Roseraie. Les matériaux sont de même nature : en parallèle de la ferronnerie et du bois, les jardiniers de la Ville ont eu recours à la pierre de Pontchâteau pour le dallage de la roseraie, tandis que la pierre de Pont-Aven a été utilisée pour les murs.
D’autres espaces thématiques ont été aménagés au cœur de la Roseraie :
• l’Ellipse des médaillées : les visiteurs s’y baladent pour découvrir les rosiers issus des concours de la Rose parfumée Nantaise.
• l’Éventail : le dessin géométrique, inspiré d'une arabesque, est constitué de trois variétés de rosiers. Par leur disposition en « arc en ciel », elles créent une variation de couleurs du jaune au rouge foncé.
• l'Allée des « Vieilles Gloires » : ici, sont regroupés les rosiers anciens les plus méritants. Nombre d'entre-eux offrent une unique et généreuse floraison en mai-juin. Les rosiers produisant une seconde floraison en fin d'été (rosiers dits « remontants ») n'ont fait leur entrée dans les jardins qu'à la fin du 19e siècle.
Pour accentuer le contact privilégié avec les roses, le concepteur a dessiné des allées symbolisant un rameau de rosier avec ses ramifications, ses épines et ses fleurs. Ce tracé en alvéoles permet deux approches complémentaires : en empruntant les circulations gravillonnées, le visiteur perçoit l'ensemble des massifs avec leur modelé et leurs couleurs, alors qu’en utilisant les allées dallées, il pénètre dans le monde des roses. Le passionné a le loisir de saisir la beauté, de capter le parfum, de connaître le nom de chacune d'entre-elles et de photographier ses préférées.
Enfin, les visiteurs peuvent profiter d’un panorama imprenable depuis le belvédère. La vue s'étend jusqu'au centre ville, et il est aisé d'apprécier le site privilégié qu'occupe le parc au bord de l'Erdre. Cette superbe rivière, jalonnée de châteaux, classée « grand site national », favorise le tourisme fluvial et les activités nautiques.
Direction Nature & Jardins, Ville de Nantes
2022
Découverte du parc de la Beaujoire
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Rédaction d'article :
Direction Nature & Jardins, Ville de Nantes
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