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Avenue, promontoire et escalier de Lusançay Boulevard Victor-Hugo

1690

Établissements Hector Sudry



Les Établissements Hector Sudry comptent parmi ces sociétés qui profitent de l’industrialisation des anciens terrains de la Prairie du Bois Joli pour s’y établir. L’entreprise y développe ses activités jusqu’à sa fermeture en 1968.

La Prairie du Bois-Joli : un site dominé par la métallurgie

En 1908, Michel Gautier, négociant en bois sur le quai Moncousu, et la société Bertin et Cie, anciens fabricants de colle établis rue Petite-Biesse, soumettent aux autorités locales un projet d’ouverture de rue dans leurs terrains de la Prairie du Bois Joli, afin de prolonger la rue Beauséjour. Classée dans la voirie publique en 1910, la rue Beauséjour prolongée est dénommée rue de la Porte-Gellée en 1936 afin de rappeler la présence à cet endroit d’une porte défensive, détruite au milieu du 19e siècle.

Photographie aérienne des prairies d'amont et du Bois-Joli

Photographie aérienne des prairies d'amont et du Bois-Joli

Date du document : années 1960

À l’instar de l’ouverture du boulevard Vincent-Gâche à la même époque, cette nouvelle voie favorise l’industrialisation de cette prairie cernée par les deux boires. Cinq entreprises vont alors s’implanter dans le secteur : au nord de la rue, la Grande boulangerie nantaise et Hector Sudry, au sud, le marchand de chiffons en gros Lemarié, la chaudronnerie Landais et l’entreprise Guillouard.

Équiper les industries de la conserve alimentaire

Fondés en 1903, les Établissements Hector Sudry déploient leur activité à partir de 1919 aux abords de la rue Beauséjour prolongée. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de machines spéciales pour les usines de conserves alimentaires, nombreuses à Nantes et sur le littoral. « Les établissements ont contribué dans une large mesure à la modernisation des méthodes de travail dans cette industrie en créant de toutes pièces ou en améliorant sans cesse des machines et des outillages pour la fabrication de la boîte de conserve », précise un article promotionnel paru dans L’Illustation économique et financière en 1923. À cette date, la marque Sudry est réputée pour ses sertisseuses automatiques et son matériel pour le travail des métaux en feuilles. Au cours des années 1920, l’entreprise diversifie son activité en développant la production d’équipements pour l’industrie des agglomérés sous la marque Allur, et en mettant au point un nouveau système de pétrin mécanique, connu sous le nom « Le Saint-Honoré ».

Dépliant publicitaire diffusé par l’entreprise Sudry pendant l’entre-deux-guerres

Dépliant publicitaire diffusé par l’entreprise Sudry pendant l’entre-deux-guerres

Date du document : années 1930

Les établissements Hector Sudry, devenus Les Fils de Hector Sudry, poursuivent leur développement jusqu’aux années 1960. En 1962, une demande d’agrandissement est soumise à autorisation. Mais à cette date, la présence industrielle dans le quartier n’est plus la priorité. « En accordant le permis de construire, on éloigne encore la date à laquelle on peut espérer assister au départ des usines du boulevard des Martyrs-Nantais-de-la-Résistance qui n’ont plus leur place dans un quartier appelé à constituer une zone d’habitation de tout premier ordre », souligne un technicien municipal. De fait, l’entreprise ferme ses portes en 1968.

Boulevard des Martyrs Nantais de la Résistance

Boulevard des Martyrs Nantais de la Résistance

Date du document : 16-02-1949

Rasée, l’usine est remplacée par trois immeubles construits en 1976 au nord de la rue de la Porte-Gellée par le promoteur Jean Le Bras.

Nathalie Barré
Archives de Nantes
2021

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En savoir plus

Bibliographie

Archives de Nantes, Le quartier des Ponts, coll. Quartiers, à vos mémoires, Nantes, 2021

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Vincent Gâche

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Métallurgie Republique-Les Ponts

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Rédaction d'article :

Nathalie Barré

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