Hôtel particulier puis Usine d’Entremets Plaisance
Version publiée
Propositions d'enrichissement
Cet hôtel particulier, construit après 1833, est la propriété de Firmin Colas à la fin du 19e siècle.
L’hôtel particulier de Firmin Colas, ferblantier et maire
Firmin colas possède une usine de ferblanterie au 10-12 de la rue de la Ville-en-bois. Il est maire de Chantenay de 1882 à 1886. Le style directoire de la construction correspond aux goûts de l’époque de ces industriels qui veulent affirmer leur notabilité.
Hôtel particulier puis Usine d’Entremets Plaisance
Date du document : 03-10-2017
Hôtel particulier puis Usine d’Entremets Plaisance
Date du document : 03-10-2017
Façade donnant sur la rue de la Ville-en-Bois.
Auteur(s) : Jean, Patrick (cliché)
Droit de diffusion : Communication libre, reproduction libre
En 1918, la maison est achetée par Eugène Jost qui recherche un terrain plus grand pour ses ateliers « Entremets Plaisance », fondés en 1913 rue Mellier. Les bureaux sont installés au rez-de-chaussée et un laboratoire est construit dans le jardin.
L'entreprise produit des entremets en sachets composés de gélifiant et d'arôme (vanille, cacao et café). Les petits sachets d’entremets étaient vendus dans les épiceries. On les trouvait devant le tiroir-caisse et tout le monde pouvait en prendre. Le produit a rapidement rencontré un succès car il permettait de faire un dessert l’hiver quand on ne trouvait plus de fruits.
Jusque dans les années 1930, les mélanges et l'ensachage sont réalisés à la main. Les ateliers emploient alors une trentaine d'ouvrières.
En 1930, un nouvel atelier est construit pour abriter les machines Holler permettant mécaniquement le pesage, le remplissage et le collage des sachets.
Le tournant des années 1970-1980
Dans les années 1970, la société se tourne vers l'agriculture biologique. A la fin des années 1980, la gamme de produits s'élargit avec des potages instantanés et des pâtés végétaux de la nouvelle société Nature et Aliments. Les ateliers sont agrandis en 1987 pour le lavage de légumes dans un bâtiment le long de la rue de la Ville-en-Bois et la fabrication dans un atelier dans le prolongement de celui rue Vauquelin. En 1997, un petit magasin de vente est construit en lieu et place d'un ancien atelier. L'inscription "Entremets Plaisance" est repeint sur la façade du bâtiment donnant sur la rue de la Ville-en-Bois.
Hôtel particulier puis Usine d’Entremets Plaisance
Date du document : 03-10-2017
Hôtel particulier puis Usine d’Entremets Plaisance
Date du document : 03-10-2017
Inscription sur l’extension donnant sur la rue de la Ville-en-Bois.
Auteur(s) : Jean, Patrick (cliché)
Droit de diffusion : Communication libre, reproduction libre
Les ateliers déménagent en 2011 pour une nouvelle usine intégrée au pôle "transformation du bio" au sud de Rezé. Les anciens locaux sont ouverts à de jeunes artistes et à l'association"Manger bio 44".
Gaëlle Caudal
Direction du patrimoine et de l'archéologie, Ville de Nantes/Nantes Métropole
2018
Anecdote : Un nom de rue pour une entreprise
Le nom de l’entreprise a été donné par Eugène Jost en référence à la rue de Plaisance située à proximité du premier atelier de fabrication. Léon Jost aimait ce qu’évoquait cette dénomination. Il a donc décidé de la prendre comme marque de son entreprise...
Anecdote : Jorj Morin
Le graphiste Jorj Morin, auteur notamment de nombreuses publicités pour la Biscuiterie Nantaise ou Amieux, a conçu le logo de l’entreprise. Il a ensuite créé un certain nombre d’emballage et conçu la figurine qui a été remaniée au cours des années.
Témoignage (1/2) : L’origine de la recette
La petite histoire dit que lorsque mon grand-père allait voir sa grand-mère au Croisic, elle l’envoyait ramasser un certain type d’algue pour faire un gâteau de goémon. Il a ensuite agrémenté cette recette de quelques gousses de vanille pour parfumer le gâteau. Et puis, lors d’un voyage en Ecosse, il s’est rendu compte que ce gâteau de goémon avait été industrialisé. C’est comme ça que lui est venue l’idée de commercialiser la recette de sa grand-mère. En 1919, mon grand-père a donc mis au point une recette d’entremets qui a été le produit de base de l’entreprise. Ce produit de base, c’est le petit sachet avec le gélifiant et l’arôme de vanille, de cacao ou de café… Le gélifiant était obtenu grâce à deux sortes d’algues : l’agar-agar et la carraghénane qui étaient utilisées dans l’industrie alimentaire pour leur propriété gélifiante. Mon grand-père importait ces algues sèches du Japon car les algues bretonnes n’ont pas de pouvoirs gélifiants suffisants pour être utilisées de façon industrielle.
Bruno Jost recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières -Zola en 2013 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (2/2) : Une entreprise familiale
Au lendemain de la guerre, nous avions la possibilité de jouer la carte du développement mais nous avons fait le choix de rester une petite structure afin de nous développer dans la durée. Mon père, qui était lié avec Patrick Léfèvre-Utile, avait un grand respect pour son entreprise mais il ne comprenait pas pourquoi la famille avait choisi de vendre la marque à des capitaux étrangers. Il n’avait qu’une crainte, c’était que je fasse la même chose. Sa crainte était d’autant plus grande que je sortais d’une école de commerce nantaise dont la formation était exclusivement axée sur le développement. Cette approche n’allait pas vraiment dans le sens des valeurs auxquelles mon père était attaché. La gestion de l’entreprise a donc toujours été assurée par la famille. Mon père avait quatre sœurs. Comme c’était le seul gars de la famille, il n’avait pas le choix, il a pris la suite de son père. Mais au quotidien, c’est ma grand-mère et ma tante Denise qui ont fait tourner l’entreprise parce que mon père s’est beaucoup investi dans l’association des Centres d’actions éducatives dont il était le président. Cette association embauchait une quinzaine d’éducateurs de rue qui s’occupaient des « blousons noirs » dans certains quartiers difficiles, notamment au Chêne-des-Anglais. Il avait plus de salariés et il passait plus de temps dans son association que dans l’entreprise ! Il pouvait le faire parce que sa sœur assurait la gestion au quotidien mais aussi, parce que le contexte économique de l’époque lui permettait d’être présent à mi-temps.
Bruno Jost recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières -Zola en 2013 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Anecdote : Un nom de rue pour une entreprise
Le nom de l’entreprise a été donné par Eugène Jost en référence à la rue de Plaisance située à proximité du premier atelier de fabrication. Léon Jost aimait ce qu’évoquait cette dénomination. Il a donc décidé de la prendre comme marque de son entreprise et il l’a déposée au journal officiel du 2 octobre 1919.
Archives de Nantes, Autour de la place Emile-Zola, Ville de Nantes, Nantes, 2013 (coll. Quartiers à vos mémoires)
Anecdote : Jorj Morin
Le graphiste Jorj Morin, auteur notamment de nombreuses publicités pour la Biscuiterie Nantaise ou Amieux, a conçu le logo de l’entreprise. Il a ensuite créé un certain nombre d’emballage et conçu la figurine qui a été remaniée au cours des années.
Archives de Nantes, Autour de la place Emile-Zola, Ville de Nantes, Nantes, 2013 (coll. Quartiers à vos mémoires)
Témoignage (1/2) : L’origine de la recette
La petite histoire dit que lorsque mon grand-père allait voir sa grand-mère au Croisic, elle l’envoyait ramasser un certain type d’algue pour faire un gâteau de goémon. Il a ensuite agrémenté cette recette de quelques gousses de vanille pour parfumer...
Témoignage (2/2) : Une entreprise familiale
Au lendemain de la guerre, nous avions la possibilité de jouer la carte du développement mais nous avons fait le choix de rester une petite structure afin de nous développer dans la durée. Mon père, qui était lié avec Patrick Léfèvre-Utile, avait un grand...
Témoignage (1/2) : L’origine de la recette
La petite histoire dit que lorsque mon grand-père allait voir sa grand-mère au Croisic, elle l’envoyait ramasser un certain type d’algue pour faire un gâteau de goémon. Il a ensuite agrémenté cette recette de quelques gousses de vanille pour parfumer le gâteau. Et puis, lors d’un voyage en Ecosse, il s’est rendu compte que ce gâteau de goémon avait été industrialisé. C’est comme ça que lui est venue l’idée de commercialiser la recette de sa grand-mère. En 1919, mon grand-père a donc mis au point une recette d’entremets qui a été le produit de base de l’entreprise. Ce produit de base, c’est le petit sachet avec le gélifiant et l’arôme de vanille, de cacao ou de café… Le gélifiant était obtenu grâce à deux sortes d’algues : l’agar-agar et la carraghénane qui étaient utilisées dans l’industrie alimentaire pour leur propriété gélifiante. Mon grand-père importait ces algues sèches du Japon car les algues bretonnes n’ont pas de pouvoirs gélifiants suffisants pour être utilisées de façon industrielle.
Bruno Jost recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières -Zola en 2013 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (2/2) : Une entreprise familiale
Au lendemain de la guerre, nous avions la possibilité de jouer la carte du développement mais nous avons fait le choix de rester une petite structure afin de nous développer dans la durée. Mon père, qui était lié avec Patrick Léfèvre-Utile, avait un grand respect pour son entreprise mais il ne comprenait pas pourquoi la famille avait choisi de vendre la marque à des capitaux étrangers. Il n’avait qu’une crainte, c’était que je fasse la même chose. Sa crainte était d’autant plus grande que je sortais d’une école de commerce nantaise dont la formation était exclusivement axée sur le développement. Cette approche n’allait pas vraiment dans le sens des valeurs auxquelles mon père était attaché. La gestion de l’entreprise a donc toujours été assurée par la famille. Mon père avait quatre sœurs. Comme c’était le seul gars de la famille, il n’avait pas le choix, il a pris la suite de son père. Mais au quotidien, c’est ma grand-mère et ma tante Denise qui ont fait tourner l’entreprise parce que mon père s’est beaucoup investi dans l’association des Centres d’actions éducatives dont il était le président. Cette association embauchait une quinzaine d’éducateurs de rue qui s’occupaient des « blousons noirs » dans certains quartiers difficiles, notamment au Chêne-des-Anglais. Il avait plus de salariés et il passait plus de temps dans son association que dans l’entreprise ! Il pouvait le faire parce que sa sœur assurait la gestion au quotidien mais aussi, parce que le contexte économique de l’époque lui permettait d’être présent à mi-temps.
Bruno Jost recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières -Zola en 2013 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Anecdote : Un nom de rue pour une entreprise
Le nom de l’entreprise a été donné par Eugène Jost en référence à la rue de Plaisance située à proximité du premier atelier de fabrication. Léon Jost aimait ce qu’évoquait cette dénomination. Il a donc décidé de la prendre comme marque de son entreprise et il l’a déposée au journal officiel du 2 octobre 1919.
Archives de Nantes, Autour de la place Emile-Zola, Ville de Nantes, Nantes, 2013 (coll. Quartiers à vos mémoires)
Anecdote : Jorj Morin
Le graphiste Jorj Morin, auteur notamment de nombreuses publicités pour la Biscuiterie Nantaise ou Amieux, a conçu le logo de l’entreprise. Il a ensuite créé un certain nombre d’emballage et conçu la figurine qui a été remaniée au cours des années.
Archives de Nantes, Autour de la place Emile-Zola, Ville de Nantes, Nantes, 2013 (coll. Quartiers à vos mémoires)
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En bref...
Localisation :
Ville-en-bois (rue de la) 23, NANTES
Typologie :
architecture industrielle
En savoir plus
Bibliographie
Archives de Nantes, Autour de la place Emile-Zola, Ville de Nantes, Nantes, 2013 (coll. Quartiers à vos mémoires)
Nature et aliments, L'entremets de Plaisance à Nat-Ali, Ponctuation, Indre, 2003
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