Bandeau
Agnès Varda (1928-2019) Vinaigrerie Caroff

7770

12 août 1944 : Libération de Nantes


Après quatre années d'occupation, les Alliés entrent dans Nantes le 12 août 1944. Les Allemands viennent alors de quitter la ville après avoir saboté ponts et équipements portuaires.

Depuis le débarquement des Alliés en Normandie le 6 juin 1944, les Nantais retiennent leur souffle. Pour les Allemands, le départ se fait dans une certaine urgence, avec l’intention de freiner l’avancée des « ennemis ». Le 9 août, ils font sauter les dépôts de munition de Château-Bougon et amorcent les mines situées le long des quais de Nantes.

Dans la nuit du 10 août, ils font exploser les piles du pont de la Jonelière. Le 11, ils amorcent les explosifs placés sur les piles des ponts nantais et minent chaque navire qui mouille dans le port. Les explosions se succèdent alors jusqu'au 12 août au matin, ruinant les quais et les infrastructures portuaires. Aux premières lueurs du jour, les Allemands ont quitté la ville. À 10 heures, le drapeau tricolore flotte sur la façade de l’hôtel de ville.

Dès le 15 juin, le colonel François-Jacques Kresser-Desportes alias Kinley, responsable FFI pour la région, avait désigné Gilbert Grangeat comme commandant du 5e bataillon de Nantes. Celui-ci contribue à faire entrer les Alliés dans la ville. Leur arrivée se déroule dans le calme, sans combat, puisque les Allemands sont partis. La population accueille les libérateurs avec joie et soulagement, mais sans effusion. Le souvenir des bombardements freine, vraisemblablement, les manifestations d’euphorie.

Cocarde tricolore

Cocarde tricolore

Date du document : 08-1944

Henry Orrion, qui avait été placé à la direction de la ville par le gouvernement de Vichy, est destitué. Il cède la place, le 28 août 1944, à Clovis Constant, résistant de la première heure, attaché au groupe Libération Nord, membre SFIO du Comité départemental de libération. Pour les Nantais, la guerre est finie, mais sur le territoire, elle perdure encore.

Extrait de l'ouvrage En guerres : 1914-1918, 1939-1945 : Nantes & Saint-Nazaire, Nantes, Château des ducs de Bretagne – Musée d'histoire de Nantes, 2013, p. 259

Musée d'Histoire de Nantes - Château des ducs de Bretagne
2014



Aucune proposition d'enrichissement pour l'article n'a été validée pour l'instant.

En savoir plus

Webographie

Dossier sur les deux guerres mondiales sur le site du Musée d'histoire de Nantes Lien s'ouvrant dans une nouvelle fenêtre

Pages publiées

Dossier : la Résistance à Nantes

Seconde Guerre mondiale

Pont de la Jonelière

Tags

2e GM

Contributeurs

Rédaction d'article :

Musée d'Histoire de Nantes - Château des ducs de Bretagne

Témoignage :

Andrée Allio

Vous aimerez aussi

Réfugiés

Société et culture

L’histoire a donné à Nantes une expérience sans doute exceptionnelle en matière d’accueil de réfugiés, sans que cette réalité marque réellement la mémoire et la culture de la ville....

Contributeur(s) :Alain Croix

Date de publication : 11/04/2022

1363

Gilbert Declercq (1919 – 2004)

Personnalité nantaise

Permanent de la JOC pendant la Seconde Guerre mondiale, « col blanc » dans la métallurgie, Gilbert Declercq est à la Libération l’un des militants les plus en vue de la CFTC...

Contributeur(s) :Christophe Patillon

Date de publication : 28/04/2020

2270

Cheminots

Société et culture

Le train arrive à Nantes en août 1851. Et dès le recensement de 1856 on note la présence de chemineaux à Doulon, principalement des « poseurs de rails » d’origine rurale.

Contributeur(s) :Carlos Fernandez

Date de publication : 22/02/2019

2241