École paroisse Sainte-Madeleine
Avant la création de la paroisse Sainte-Madeleine, les enfants du faubourg des Ponts, qui fréquentent les écoles privées, doivent traverser le pont de la Madeleine. C'est en effet le long de la chaussée de la Madeleine que l'enseignement primaire privé s'implante sur les îles, dans les terres de la paroisse Sainte-Croix, à partir de 1821.
L’école Sainte-Madeleine
À partir du milieu du 19e siècle, l'abbé Yviquel, premier curé de Sainte-Madeleine, se préoccupe de développer l'enseignement dans sa paroisse. En 1857, il reçoit en don des bâtiments situés boulevard Babin-Chevaye. Il sollicite alors les sœurs de la Sagesse afin d'y ouvrir une école de filles. L'afflux des élèves nécessite rapidement un agrandissement. En 1860, l'acquisition d'un terrain à proximité permet d'étendre l'établissement jusqu'au quai Hoche. Un petit pensionnat est alors érigé. L'ensemble est complété dans les années 1870 par deux autres terrains qui permettent d'agrandir, à nouveau, les locaux. L'entrée est désormais située au 10, quai Hoche.
Le pensionnat Saint-Louis-de-Gonzague
Pour les garçons, deux terrains sont achetés en 1862. Le premier situé à l'angle de la rue Louis-Blanc et du boulevard Babin-Chevaye permet d'édifier des locaux scolaires avec cour et préau, dans lesquels la première rentrée a lieu en 1864. Cette première école est expropriée et démolie pour la création de la place de la République. Un nouveau bâtiment est alors construit un peu plus en retrait. Sur le second terrain, un pensionnat voit le jour en 1870. L'ensemble prend le nom de pensionnat Saint-Louis-de-Gonzague. Il est alors dirigé par les frères des écoles chrétiennes, congrégation fondée par Jean-Baptiste de la Salle, et vouée à l'éducation gratuite des enfants pauvres.
Au début du 20e siècle, les deux écoles entrent dans la période tumultueuse des lois anticléricales promulguées entre 1901 et 1905. Les deux établissements doivent fermer leurs portes en 1906. Les bâtiments de l'école des filles sont rachetés en 1912 par la société immobilière de Sainte-Madeleine. L’enseignement peut alors reprendre.
Quant aux locaux du pensionnat Saint-Louis-de-Gonzague, la municipalité Bellamy les attribue à l'école primaire supérieure de jeunes filles (le futur collège Aristide-Briand). Un petit établissement, l'école Saint-Jospeh, ouvert au 26, boulevard Babin-Chevaye, permet d'accueillir les garçons à partir de 1930. Mais sa fréquentation restera toujours moins élevée que celle de l'école des filles.
Nathalie Barré
Archives de Nantes
2021
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Dossier : Architecture et histoire des écoles publiques nantaises
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Rédaction d'article :
Nathalie Barré
Témoignage :
Joëlle Granier ; Catherine Girault
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