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Îles et atterrissements (2/2) Ancien pont d'Orléans

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Beaujoire


Sans doute un des mots le plus fréquemment associé à Nantes dans le monde du football, la Beaujoire n’est pourtant longtemps qu’un modeste hameau dont le nom évoque probablement la bauge du sanglier. Dans les années 1970-1980, cette banlieue nord-est de Nantes, enserrée entre pénétrantes et rocade, accueille, dans un vaste mouvement de desserrement, des équipements implantés entre le centre-ville et la Loire dans les années 1930.

Le Parc régional des expositions de plein air ouvre en mai 1971 à l’occasion des Troisièmes Floralies internationales. Un choix en harmonie avec l’aménagement paysager du versant raccordant le plateau à l’Erdre avec un parc floral doté, en 1988, d’une des plus belles roseraies de France. Il accueille les manifestations transférées depuis le Champ-de-Mars : foire-exposition, salons, spectacles… attirant des milliers de visiteurs (90 000 en 2012 pour la foire internationale de Nantes). L’immensité des halls s’ouvre à des utilisations inattendues : salle d’examen universitaire, atelier de mise sous pli avant les élections ou lieu de la parole politique… À proximité, l’hypermarché Carrefour ouvre en 1972. En 2012, il emploie 300 salariés et comptabilise 30 000 passages en caisse par semaine. La seule église orthodoxe de l’ouest se trouve, elle aussi, dans le quartier.

En 1984, la fin d’une époque est sifflée à Marcel-Saupin avec l’inauguration officielle du stade de la Beaujoire lors d’une confrontation entre le FCN et la Roumanie. Un stade à la dissymétrie harmonieuse (architecte Berdge Agopyan, assisté du cabinet Architectes ingénieurs associés), issu de la volonté conjointe de la fédération, du ministère et de la municipalité de donner au FCN un outil à sa mesure. Aux normes du temps, avec des places debout, il peut accueillir 53 000 spectateurs (51 000 pour France-Belgique durant l’Euro 1984), ce qui suppose aussi de vastes parkings. C’est l’un des stades retenus pour la Coupe du monde de football de 1998 et pour le Mondial de rugby de 2007. C’est aussi une vitrine pour les entreprises qui peuvent louer des loges ou organiser des réceptions. Si Marcel Saupin était un équipement à l’échelle du département, le stade Louis Fonteneau (son nom officiel) est de dimension régionale et son écho médiatique est national quand la Beaujoire chante…ou gronde.

La fréquente saturation de la rocade impose rapidement l’amélioration des accès autoroutiers (pont de la Beaujoire en 1993) et la mise en place de transports en commun depuis le centre-ville. Durant la Coupe du monde de 1998, c’est le seul stade français desservi par une ligne de tram. Mais la concurrence entre équipements est rude à l’échelle de l’agglomération (Trocardière, Zénith) et entre villes voisines. Nantes résiste aux demandes de modernisation voire de construction d’un nouveau stade. Elle choisit en revanche l’extension du Parc des expositions et la construction d’une grande halle pouvant accueillir salons et manifestations sportives d’envergure.

Extrait du Dictionnaire de Nantes
(droits d'auteur réservés)
2018

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Jean-Pierre Branchereau

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