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Vitrail médiéval de l’église Saint-Similien Marc Elder (1884 – 1933)

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Atlanpole


Lancée sur le modèle des technopoles universitaires anglo-saxonnes en 1987, Atlanpole a pour vocation de favoriser la fertilisation croisée entre les entreprises de haute technologie et la recherche développée. L’objectif poursuivi par la Chambre de commerce et d’industrie, la Région et la Ville est d’accompagner des entreprises développant de nouvelles activités de pointe et la création d’emplois à haute valeur ajoutée à partir des laboratoires de recherche et de développement.

Les pôles majeurs de la nouvelle technopole sont alors et demeurent l’ENSM (devenue depuis École centrale), la Géraudière (Inra, Enitiaa), le plateau technique de la faculté de médecine, les laboratoires de la faculté de sciences et les parcs d’entreprises nouvelles de la Fleuriaye et de la Chantrerie, siège d’Atlanpole, sur la rive gauche de l’Erdre, au nord de Nantes. Depuis, s’est ajouté le Technocampus EMC2 créé autour du groupe aéronautique EADS sur les matériaux nouveaux. Il s’agit de la première plate-forme de recherche et développement de l’Institut de recherche technologique Jules Verne (aéronautique, navale, ferroviaire, automobile, énergies renouvelables) retenu par l’État dans le cadre du Grand emprunt pour les investissements d’avenir.

À cette vocation d’origine est venu s’ajouter un soutien aux très nombreuses PME de la région qui ont un profil d’entreprises innovantes afin de les encourager individuellement à franchir le pas de l’innovation. Pour cela Atlanpole a développé une véritable ingénierie d’accompagnement.

Le syndicat mixte, créé avec le soutien d’Olivier Guichard, alors président de la Région, a permis de mettre en réseau les moyens universitaires, les nouvelles écoles d’ingénieurs (Icam, Ireste, Isitem, École des mines, École du bois, Esa-Igelec) en cours d’apparition, les centres techniques et la recherche privée. Tout cela a fortement contribué à faire de Nantes une ville de recherche, ce qu’elle n’était pas auparavant : c’est ainsi en 1990 seulement qu’est créée la première unité Inserm à Nantes. En 2011, la ville compte quatorze unités Inserm, neuf unités Inra, vingt unités CNRS, plus six départements Ifremer. Atlanpole a contribué à l’éclosion de filières dans le génie logiciel et dans les biothérapies désormais reconnues au niveau international. Nantes se situe maintenant en pointe pour les biothérapies, l’immunothérapie, la thérapie cellulaire et est leader en Europe pour la médecine régénérative.

Actuellement, Atlanpole remplit à partir de Nantes trois missions dans le bassin économique et universitaire de Nantes - Saint-Nazaire - La Roche-sur-Yon et dans l’Ouest en général : l’animation et la mise en réseau des compétences, l’ingénierie d’accompagnement de l’innovation et le marketing international.

Depuis 1987, Atlanpole a permis de générer plus de 2400 emplois très qualifiés au sein de quelque 190 entreprises créées. En 2012, elle compte 69 entreprises et projets en cours de soutien et participe à une vingtaine d’incubations de start-up. Le taux de survivance à cinq ans des entreprises créées se situe à 85%, ce qui est élevé.

Les principaux domaines stimulés en priorité par Atlanpole sont les biotechnologies et la santé (notamment les immunothérapies), l’électronique et l’informatique (génie logiciel, 3D, Web 2.0 et ingénierie des modèles), ainsi que l’environnement, les nouvelles énergies, les matériaux, la mécanique, l’agroalimentaire et le génie naval. Atlanpole est également référent pour le Pôle images et réseaux des Pays de la Loire.

Quelques réussites exemplaires

Les biotechnologies représentent 44 entreprises dans la région nantaise et près de 900 emplois de haut niveau. La plus belle réussite dans ce domaine est Eurofins, société créée en 1987 à partir de l’université et devenue leader mondial de l’analyse d’aliments, des produits pharmaceutiques et de l’environnement. Aujourd’hui Eurofins Scientific est un groupe international de plus de 150 laboratoires, employant 9500 personnes en Europe (dont 450 personnes à la Géraudière), ainsi qu’aux États-Unis, en Asie et en Amérique du Sud. Autres réussites dans le domaine des biothérapies : Vivalis qui produit des vaccins à base de protéines recombinantes et est aujourd’hui cotée en Bourse, Biomatlante (une trentaine de salariés), spécialisée dans les substituts osseux, In Cell Art développant des systèmes de formulation innovants pour la délivrance de macromolécules biologiques ou Clean Cells, spécialisée dans la mesure de la sécurité des produits biologiques. Plus de 200 chercheurs travaillent à Nantes sur la thérapie génique.

Atlanpole est la seule à accumuler tous les labels et est ainsi devenue une technopole de référence en France. Depuis 2010, elle amplifie ses actions dans deux filières d’avenir de la région : les énergies marines renouvelables (Technocéans) et le pôle Atlanpole Blue Cluster (micro-algues et bio-ressources marines). Elle opère maintenant un rapprochement avec Rennes Atalante, la technopole de Rennes. La technopole nantaise s’appuie en 2011 sur un réseau de 345 entreprises innovantes et 79 structures de recherche et d’enseignement. Elle anime 29 structures de soutien à l’innovation, centres techniques et pôles de compétitivité.

Atlanpole est la seule technopole en France à réunir sous un même toit un incubateur de start-up, des projets collaboratifs dans ou hors des pôles de compétitivité et un système d’accompagnement des entreprises qui innovent. Elle a contribué, via son incubateur, à la création de 159 entreprises issues de la recherche publique.

Ses financeurs sont le Conseil régional, le Conseil général, Nantes Métropole, la Communauté d’agglomération de la région nazairienne, La Roche-sur-Yon Agglomération, la Chambre de commerce et d’industrie de Nantes – Saint-Nazaire, l’université et le CHU de Nantes.

Philippe Hervouët
Extrait du Dictionnaire de Nantes
(droits d'auteur réservés)
2018

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Philippe Hervouët

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