Bandeau
Campagnes Bois

2867

Entrepôt des cafés


Le quartier de l'Entrepôt tient son nom du premier édifice construit en bordure de son axe principal : l'entrepôt des cafés.

Un entrepôt à l'arrière du port

En 1784, Duparq, Mellinet et Crucy, les promoteurs du nouveau quartier, décident d’édifier un grand entrepôt des cafés, denrée coloniale dont le trafic est alors en plein essor sur le port de Nantes. Cet emblématique entrepôt, qui va donner son nom à l’avenue centrale du lotissement (chaussée puis rue de l’Entrepôt avant d’être nommée rue Lamoricière en 1874) et à l’ensemble du nouveau quartier, ne va pourtant garder que peu de temps sa fonction première.

Représentation de l'ancien entrepôt des cafés réalisée par Perrin

Représentation de l'ancien entrepôt des cafés réalisée par Perrin

Date du document : début du 20e siècle

La tourmente révolutionnaire

L’entrepôt des cafés est réquisitionné pour servir de prison à l’apogée de la Terreur nantaise. Hiver 1793-1794. La ville, que Canclaux a défendue victorieusement le 29 juin précédent contre l’attaque de l’armée vendéenne, doit faire face à l’afflux de militaires en grand nombre, de réfugiés venus des campagnes et de milliers de prisonniers. Une population en surnombre qui provoque une grave pénurie alimentaire. C’est dans ce contexte qu’arrive Jean-Baptiste Carrier, représentant en mission de la Convention nationale.

Porche de la conciergerie de l'ancien entrepôt des cafés

Porche de la conciergerie de l'ancien entrepôt des cafés

Date du document : 2015

La masse des prisonniers vendéens, restes de la Grande armée catholique et royale, capturés par les Républicains va être enfermée dans ce bâtiment de vastes dimensions, choisi pour sa fonctionnalité.

De 8 000 à 9 000 « Vendéens », d’Anjou, du pays nantais, du Poitou, hommes, femmes et enfants, y seront entassés dans des conditions effroyables. Surpeuplement, insalubrité, famine, épidémies… ce fut selon Carrier « l’antichambre de la mort ».

Transformé en caserne de lanciers sous la Restauration, l’ancien entrepôt des cafés est détruit par un incendie en 1839. De ce vaste bâtiment de trois étages plus un grenier ne subsiste que le porche de la conciergerie, au 2 rue Lamoricière.

Philippe Bouglé
Groupe mémoire
2016

Aucune proposition d'enrichissement pour l'article n'a été validée pour l'instant.

En bref...

Localisation : Lamoricière (rue) 2, NANTES

Date de construction : 1784

Auteur de l'oeuvre : Duparq, Mellinet et Crucy

Typologie : architecture artisanale, commerciale et tertiaire

En savoir plus

Bibliographie

Archives de Nantes, Du quai de la Fosse vers Mellinet-Canclaux, Ville de Nantes, Nantes, 2016 (coll. Quartiers à vos mémoires)

Pages liées

Rue Lamoricière

Tags

Architecture artisanale, commerciale et tertiaire Dervallières - Zola Révolution française

Contributeurs

Rédaction d'article :

Philippe Bouglé

Vous aimerez aussi

Ancienne centrale électrique Sully

Architecture et urbanisme/ Les insolites

Trois arcades de pierre inscrites dans une paroi de métal : la façade de l'ancienne usine électrique toujours visible rue Sully, témoigne des premiers temps de l'électricité à Nantes.

Contributeur(s) :Thomas Loussouarn , Gaëlle Caudal

Date de publication : 22/02/2019

4026

Le Métallo-Sport-Chantenaysien, né en 1946, est un club tourné vers le football et les sports collectifs. Depuis 1978, la plaine de jeux de la Durantière a remplacé l'ancien stade de...

Contributeur(s) :Nathalie Barré , Nordine Saïdou

Date de publication : 07/03/2019

3587

Conservatoire de Nantes

Architecture et urbanisme

Inauguré en 1979, l'actuel bâtiment du Conservatoire sur l'Île Beaulieu est l’œuvre des architectes nantais Pierre Doucet, détenteur du premier second grand prix de Rome, et André Sallard-Bézannier,...

Contributeur(s) :Conservatoire de Nantes

Date de publication : 15/11/2021

2944