Forte de ses 27 sections sportives, l'ASPTT de Nantes est une des plus importantes associations omnisports de l'Ouest. Son histoire commence en 1943.
En 1993, à l’occasion du cinquantenaire de la création de l’ASPTT, Constant Pasquier, son fondateur, en retrace l’origine : « En 1941, l’Etat Français décréta l’Education physique obligatoire pour tous les jeunes agents des PTT de moins de 21 ans. Le 2 février 1942, monsieur Mordelle, chef du personnel à la direction départementale des PTT, me fit appeler et me demanda si je voulais bien assurer les cours d’éducation physique en tant que moniteur. J’acceptais cette fonction. L’administration des PTT avait loué une salle de gymnastique située au 44, rue de la Bastille à Nantes. Les séances avaient lieu chaque jour de la semaine, le matin de 7 h 30 à 8 h 30 et les mardis et vendredis de 19 h à 20 h. (…) Au cours du dernier trimestre de l’année 1942, plusieurs agents manifestèrent le désir de constituer des équipes sportives : basket-ball, volley-Ball, football. Des matchs amicaux furent organisés contre des équipes locales. L’esprit sportif se développait et les sportifs et sportives désiraient que fût fondée une société leur permettant de participer à des rencontres officielles ». En mai 1943, afin de satisfaire cette demande, monsieur Pasquier propose au directeur départemental des PTT, monsieur Tabary, de créer une Association sportive des postes, télégraphes, téléphones. Cette dernière est officiellement constituée le mois suivant. Basket-ball, foot-ball, volley-ball, natation et ping-pong sont les premières sections formées. Les entraînements se déroulent dans divers lieux nantais utilisés par d’autres clubs sportifs.
La salle Georges-Ovinet, rue Appert
Date du document : 03-04-2013
La salle Georges-Ovinet, rue Appert
Date du document : 03-04-2013
Auteur(s) : Jean, Patrick (cliché)
Droit de diffusion : Communication libre, reproduction libre
Les premières installations sportives des années 1950
A partir des années 1950, l’ASPTT développe ses propres installations. Un terrain de basket est tracé sur le terrain de la rue Nicolas-Appert que la direction régionale des PTT utilise comme garage et entrepôt depuis 1944 après avoir racheté les locaux de la tréfilerie « La Clé nantaise » édifiée en 1920 tandis qu’un stade est aménagé à Saint-Herblain sur le terrain de l’Orvasserie acquis en 1959. L’association installe son siège rue Nicolas-Appert et en 1967, le terrain de basket est couvert.
La croissance des années 1970-2000
En 1972, Constant Pasquier, secrétaire général de l’ASPTT depuis 1955, prend sa retraite. Son successeur, monsieur Fournier s’attache alors à développer les équipements sportifs pour répondre à la demande des adhérents de plus en plus nombreux. Vingt ans plus tard, la salle omnisport de Lonchamp, la base nautique de Sucé-sur-Erdre, le complexe sportif de la Bergerie à Saint-Herblain, le stade de l’Orvasserie et le terrain de basket sont les différents lieux parmi lesquels l’ASPTT peut déployer ses activités. Ces installations sont complétées par la salle polyvalente inaugurée le 5 juin 1993 sur le site de la rue Nicolas-Appert.
Le plus grand club omnisports de l'Ouest
En 2003, l’ASPTT, forte de cinq mille trois cents adhérents, compte vingt-sept sections sportives ce qui en fait le plus grand club omnisports de l’Ouest et la troisième ASPTT derrière Paris et Lyon.
En 2006, les anciens garages des PTT sont vendus et un ensemble immobilier sort de terre quatre ans plus tard. Les installations sportives sont conservées. En 2011, la Ville de Nantes, qui les utilise pour les écoles du quartier, en devient propriétaire.
Nathalie Barré
Archives de Nantes
2013
Témoignage (1/6) : L'ASPTT, une grande famille
Le basket, une histoire de hasard et d'amitiés « J’ai joué au basket à l’ASPTT pendant plus de trente ans avec une interruption quand j’ai été muté à Tours pour mon travail. C’est par hasard que j’ai commencé ce sport. Un jour, avec mon frère Jacques,...
Jean Brevet
Témoignage (2/6) : L'effet « boule de neige »
Le club de basket s’est développé au cours des années 50. J’avais deux ans de différence avec mon frère, on était donc dans deux sections différentes. Et cela a fait boule de neige, d’autres jeunes sont venus. Les différentes sections ont été montées...
Témoignage (3/6) : Le basket, une histoire de hasard et d'amitiés
J’ai joué au basket à l’ASPTT pendant plus de trente ans avec une interruption quand j’ai été muté à Tours pour mon travail. C’est par hasard que j’ai commencé ce sport. Un jour, avec mon frère Jacques, nous passions par la rue Appert où il y avait un...
Témoignage (4/6) : Le basket en plein air
Au début, on jouait sur un terrain découvert. Quand il pleuvait, on arrêtait de jouer et quand il neigeait, on balayait pour enlever la neige. Le terrain était à côté du garage des P.T.T. Les remorques avec tout le matériel pour entretenir les lignes...
Témoignage (5/6) : Jouer dans une salle en dur
La salle de la rue Appert a été construite en 1967 et on lui a donné le nom de Georges Ovinet. Monsieur et madame Ovinet habitaient rue de la Montagne au deuxième étage au-dessus du magasin de mon père. Leur fils Georges dit « Jojo » était mon grand copain....
Témoignage (6/6) : Investi dans la vie du club
A ce moment-là, le président était monsieur Pasquier. Il avait une forte personnalité et il était fort connu dans le monde du sport. Il travaillait aux PTT mais le personnel de la Poste pouvait être détaché pour le sport. Le bureau de l’association était...
Témoignage (1/6) : L'ASPTT, une grande famille
Le basket, une histoire de hasard et d'amitiés « J’ai joué au basket à l’ASPTT pendant plus de trente ans avec une interruption quand j’ai été muté à Tours pour mon travail. C’est par hasard que j’ai commencé ce sport. Un jour, avec mon frère Jacques, nous passions par la rue Appert où il y avait un terrain de basket en plein air. Et à ce moment-là, Christian Ménard, le fils du pâtissier, nous dit : « Oh les gars ! Vous ne voulez pas jouer au basket ? Il y a un ballon là-bas ! » Et puis, il nous a demandé si nous n’avions pas des copains que ça intéresserait car il n’y avait qu’une équipe de seniors. On était contents car on n’avait pas souvent la possibilité de jouer au ballon. On a ramené les deux frères Mallard et c’est comme ça que la première équipe de jeunes a été créée. Comme mon père aimait bien le sport, il est devenu notre manager. Il avait fait du foot à la Mellinet et il connaissait un peu le basket parce que son frère en faisait à la Saint-Christophe, du côté de Saint-Clément. C’est comme ça que le « basket jeunes » a commencé à l’ASPTT. On a fait notre premier match à La Marne en 1950 ou 1951 et on a perdu 71 à 2 ! C’est même moi qui avais marqué le seul panier !
Propos de Jean Brevet recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières -Zola en 2012 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
L'effet « boule de neige » Le club de basket s’est développé au cours des années 50. J’avais deux ans de différence avec mon frère, on était donc dans deux sections différentes. Et cela a fait boule de neige, d’autres jeunes sont venus. Les différentes sections ont été montées comme ça. C’étaient des jeunes d’un peu partout qui étaient dans les équipes, il n’y avait pas que des postiers. En équipe première 1, il y avait P’tit Louis, Youenn et Macé qui travaillaient à la Poste, un préparateur en pharmacie et mon beau-frère. Nous, nous étions l’équipe derrière, plus jeune. C’était un petit club qui a pris de plus en plus d’importance. Une section féminine a été créée. Les filles ont joué en Nationale 3 et les gars sont allés jusqu’en Nationale 2 mais c’était bien après moi.
Propos de Jean Brevet recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières -Zola en 2012 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (2/6) : L'effet « boule de neige »
Le club de basket s’est développé au cours des années 50. J’avais deux ans de différence avec mon frère, on était donc dans deux sections différentes. Et cela a fait boule de neige, d’autres jeunes sont venus. Les différentes sections ont été montées comme ça. C’étaient des jeunes d’un peu partout qui étaient dans les équipes, il n’y avait pas que des postiers. En équipe première 1, il y avait P’tit Louis, Youenn et Macé qui travaillaient à la Poste, un préparateur en pharmacie et mon beau-frère. Nous, nous étions l’équipe derrière, plus jeune. C’était un petit club qui a pris de plus en plus d’importance. Une section féminine a été créée. Les filles ont joué en Nationale 3 et les gars sont allés jusqu’en Nationale 2 mais c’était bien après moi.
Propos de Jean Brevet recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2012 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (3/6) : Le basket, une histoire de hasard et d'amitiés
J’ai joué au basket à l’ASPTT pendant plus de trente ans avec une interruption quand j’ai été muté à Tours pour mon travail. C’est par hasard que j’ai commencé ce sport. Un jour, avec mon frère Jacques, nous passions par la rue Appert où il y avait un terrain de basket en plein air. Et à ce moment-là, Christian Ménard, le fils du pâtissier, nous dit : « Oh les gars ! Vous ne voulez pas jouer au basket ? Il y a un ballon là-bas ! » Et puis, il nous a demandé si nous n’avions pas des copains que ça intéresserait car il n’y avait qu’une équipe de seniors. On était contents car on n’avait pas souvent la possibilité de jouer au ballon. On a ramené les deux frères Mallard et c’est comme ça que la première équipe de jeunes a été créée. Comme mon père aimait bien le sport, il est devenu notre manager. Il avait fait du foot à la Mellinet et il connaissait un peu le basket parce que son frère en faisait à la Saint-Christophe, du côté de Saint-Clément. C’est comme ça que le « basket jeunes » a commencé à l’ASPTT. On a fait notre premier match à La Marne en 1950 ou 1951 et on a perdu 71 à 2 ! C’est même moi qui avais marqué le seul panier !
Propos de Jean Brevet recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2012 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (4/6) : Le basket en plein air
Au début, on jouait sur un terrain découvert. Quand il pleuvait, on arrêtait de jouer et quand il neigeait, on balayait pour enlever la neige. Le terrain était à côté du garage des P.T.T. Les remorques avec tout le matériel pour entretenir les lignes téléphoniques étaient garées sous le préau. On a commencé à faire du basket parce qu’il y avait un terrain et puis après, c’était aussi parce qu’il y avait des douches car on n’en avait pas chez nous. Les entraînements avaient lieu le jeudi parce que c’était le jour sans école et les matchs se déroulaient le dimanche. Les jeunes jouaient le matin et les seniors, l’après-midi à quinze heures. Après les matchs, il y avait des fêtes. Soit on allait au café de madame Cadiou dans la rue Appert, soit on allait chez mon copain le boucher qui nous faisait des buffets campagnards pour n’importe quelle circonstance. On avait aussi un foyer à côté de la salle où l’on organisait des soirées ou des concours de belote.
Propos de Jean Brevet recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2012 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (5/6) : Jouer dans une salle en dur
La salle de la rue Appert a été construite en 1967 et on lui a donné le nom de Georges Ovinet. Monsieur et madame Ovinet habitaient rue de la Montagne au deuxième étage au-dessus du magasin de mon père. Leur fils Georges dit « Jojo » était mon grand copain. Il est entré à la Poste et il a fait du basket à l’ASPTT. Après un passage à Paris pour le travail, il est revenu sur Nantes et il a repris le basket. Malheureusement, il a eu un cancer des os et il est décédé à l’âge de trente-six ans. C’était un type extraordinaire que tout le monde adorait. Son nom a été donné à la salle de basket pour lui rendre hommage.
Propos de Jean Brevet recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2012 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
Témoignage (6/6) : Investi dans la vie du club
A ce moment-là, le président était monsieur Pasquier. Il avait une forte personnalité et il était fort connu dans le monde du sport. Il travaillait aux PTT mais le personnel de la Poste pouvait être détaché pour le sport. Le bureau de l’association était près des garages, à côté de la salle de basket. Moi, j’ai été vice-président et trésorier de la section basket. J’étais manager aussi c’est-à-dire que j’accompagnais les basketteurs. Je faisais le transport, le changement d’untel, les temps morts. Maintenant, on appelle ça un coach. Après, j’ai été dirigeant-trésorier de la section football car mes fils ont fait du foot à l’ASPTT. Il y avait le stade de l’Orvasserie à Saint-Herblain, près de la salle de la Carrière. Ensuite, la Poste a acheté un terrain à la Bergerie en 1986 au moment où le secrétaire général était Christian Fournier. On a débroussaillé le terrain avec nos tronçonneuses et un nouveau stade a été fait. Deux salles de tennis ont été ouvertes également. L’ASPTT a été un des plus grands clubs omnisports de la région. Le football a joué en division 4 ce qui correspond à la CFA 2. C’était une grande famille à l’époque. »
Propos de Jean Brevet recueillis par les Archives de Nantes et le groupe mémoire du quartier Dervallières - Zola en 2012 dans le cadre de la collection "Quartiers, à vos mémoires"
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En bref...
Localisation :
Nicolas Appert (rue), 38, NANTES
Date de construction :
1967
Typologie :
architecture de culture recherche sport ou loisir
En savoir plus
Bibliographie
Archives de Nantes, Autour de la place Émile-Zola, Ville de Nantes, Nantes, 2013 (coll. Quartiers à vos mémoires)
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