Bandeau
Stella

493

Ancien pont de l'Hôtel de Ville


Le pont de l’Hôtel de Ville reliait la rue du même nom à la place du Cirque. Ce pont fut construit en 1863 et il disparut en 1938. Il fut un point de passage important dans le centre-ville. À partir de la fin du 19e siècle, une ligne de tramway y passait. Elle fut à l’origine d’un léger accident sur le pont en 1902.

Ce pont était composé de deux piles en maçonnerie sur lesquelles reposait un tablier métallique de 7,10 mètres de large légèrement incurvé. Le tablier du pont est constitué d’une charpente métallique faite de fer, de tôle et de fonte mais le plancher est en bois de chêne.

En 1836, le préfet de Loire-Inférieure présenta un projet de pont pour remplacer celui des Petits-Murs. Mais les habitants du quartier espéraient plutôt voir aboutir le projet de l’architecte Crucy élaboré à la fin du 18e siècle et rejetèrent la proposition préfectorale. Le préfet offrit alors à la mairie d’utiliser ses plans pour bâtir un pont au niveau de la place de l’Abreuvoir (actuelle place du Cirque). Ce projet retint l’attention des autorités municipales, et finit par être étudié par la commission des travaux publics en 1847. Mais le rapporteur de la commission jugea ce projet d’une utilité restreinte pour la ville. Néanmoins, certains élus ne furent pas de cet avis : ils jugeaient le prolongement de la rue de l’Hôtel de Ville indispensable pour faciliter les communications dans le centre-ville.

Les discussions autour de ce projet furent longues car la mairie n’avait pas les pleines compétences pour décider de la mise en œuvre. La participation de la ville était restreinte au financement. En effet, la construction du pont relevait de la compétence des ingénieurs du canal de Nantes à Brest que l’édifice devait enjamber.

Il fallut attendre plus de dix ans pour que le projet du pont de l’Hôtel de Ville avance de nouveau. La commission des travaux publics rendit un rapport pour insuffler un nouvel élan au quartier en proposant la réfection des quais et la construction d’un pont pour rompre l’isolement de l’Hôtel de Ville en le reliant au beaux quartiers de la rive droite. La commission jugea préférable la construction d’un pont charretier dont la demande se faisait de plus en plus pressante à travers les nombreuses pétitions et la hausse du trafic dans cette partie de la ville. L’édification d’un pont en maçonnerie et métal fut considérée comme la solution la plus appropriée pour la situation.

Le conseil municipal décida la construction du pont de l’Hôtel de Ville lors de la délibération du 1er octobre 1861 et valida en février 1862 les plans de M. l’ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, Eon Duval. Dès lors, la construction du pont de l’Hôtel de Ville put commencer. Elle s’effectua en deux temps.

Tout d’abord, on confia l’exécution des piles en maçonnerie à l’entreprise de M. Garousse sans adjudication, en 1862. Ce dernier avait alors mis à sec le canal de Nantes à Brest pour effectuer des travaux sur les quais. L’architecte-voyer de la ville proposa de profiter de l’occasion pour construire les culées et les piles afin d’éviter une deuxième opération de ce type, coûteuse en temps et en argent. Les fondations du pont furent livrées officiellement à la ville le 1er mai 1863. Puis le tablier et le garde-corps du pont furent construits et achevés en mars 1865 par l’entrepreneur M. Moulin.

Le pont de l’Hôtel de Ville, eu une existence plutôt courte. Il est détruit dans les années 1940 suite aux comblements de l’Erdre dans le centre-ville.

Antoine Pouponneau
Archives de Nantes
2014

Aucune proposition d'enrichissement pour l'article n'a été validée pour l'instant.

En savoir plus

Pages liées

Dossier Histoire des ponts de la Loire

Dossier : les ponts de l’Erdre

Tags

Centre Ville Comblement Erdre Pont Tramway

Contributeurs

Rédaction d'article :

Antoine Pouponneau

Vous aimerez aussi

Brasserie

Société et culture

Il ne reste rien de la brasserie La Meuse – nichée autrefois dans la carrière de Miséry à Nantes – sinon des souvenirs olfactifs. « Quand l’odeur de malt montait sur Jean Macé, c’était...

Contributeur(s) :Yves Rochcongar

Date de publication : 27/02/2019

3780

Manoir de la Noë

Architecture et urbanisme

Le manoir de la Noë, aujourd’hui situé entre le stade de l’Eraudière et la route de Saint-Joseph, a été une grande propriété de l’époque médiévale au 19e siècle.

Contributeur(s) :Amélie Decaux , Chloé Rouillon

Date de publication : 19/10/2021

1638

Le motif des filles-soldats est l’un des plus romanesques de la chanson traditionnelle qui, en s’appuyant sur ce thème, revêt à la fois les atours du récit aventureux et de l’histoire...

Contributeur(s) :Hugo Aribart

Date de publication : 19/10/2020

1235