Restauration de la grue noire : le chantier se termine

L’un des objectifs de cette restauration de longue durée : rendre à la grue noire son intégrité patrimoniale et œuvrer à sa préservation sur le long terme. C’est désormais chose faite, notamment grâce à la restauration du crochet et des cabines au niveau de la flèche de la grue. Les deux cabines en bois et la cabine du grutier d’origine, trop abîmées, ont dû être entièrement refaites. Grâce à une observation des restes encore en place et à l’analyse de photographies, elles ont été refaites à l’identique des éléments d’origine. Les éléments non-visibles, tel le tabouret rehaussé sur-mesure pour le grutier à la manœuvre, ainsi que ses manivelles, ont été remis en place à l'intérieur de la cabine métallique.

Il ne s’agit pas de remettre la grue en fonction, mais de la préserver de tout dommage tout en rappelant son usage initial. Ainsi, sa mise en girouette a été programmée lors du remontage afin de limiter la prise au vent et de retrouver la grue telle qu’elle se dressait autrefois. Certains éléments non structurels ont d’ailleurs été laissés en l’état et seulement repeints.

Après les opérations de restauration au sol, pas moins de cinq journées ont été nécessaires pour remonter les sept colis qui composaient ce fleuron du patrimoine industriel nantais sur l’ancien quai d’armement. Deux grues dont une dotée d’une capacité de levage de 700 tonnes, une nacelle poids-lourds ainsi qu’une équipe de cinq spécialistes venue compléter les effectifs déjà mobilisés sur place auront été mobilisées pour achever cette manœuvre. Le défi majeur après une année de restauration pendant laquelle le métal a pu travailler : assembler les pièces de ce gigantesque puzzle au millimètre près. À noter que la flèche, dont les entreprises connaissent désormais la répartition des poids exacte, a été bien plus facile à remonter qu’à déposer !

Une fois le remontage achevé, les équipes sur place effectuent encore des travaux de finition, pour certains seulement accessibles par des cordistes. Il reste en effet à remplacer certains boulons temporaires par des rivets ou à reposer des gaines électriques liées à l’alimentation des moteurs, puis à réaliser la finition des peintures au niveau des rivets et des zones d’assemblage. Des ouvriers sont également mobilisés sur la structure en béton soutenant la grue : cet élément comporte non seulement le portique et le rail permettant à la grue de rouler, mais également l’ancienne façade de l’atelier de chaudronnerie des chantiers navals, aujourd'hui détruit. Ce chantier conséquent consiste essentiellement à reprendre les parties en béton trop abîmées pour le stabiliser et à restaurer et repeindre en blanc les lettres en relief de l’inscription « Anciens Chantiers Dubigeon », visible depuis la Loire.

Il est désormais possible d’admirer le monument depuis les Docks de Chantenay, le quai des Antilles ou encore Trentemoult : il faudra patienter encore quelques années avant que le pied de la grue soit accessible en raison d’un projet d’aménagement urbain en développement sur le site.

En savoir plus :

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> Découvrir les différentes étapes de la restauration de la grue
> Suivre en images le montage de la grue noire
> Article consacrée à l’histoire de la grue
> Dossier thématique sur les Anciens Chantiers Dubigeon

Direction du patrimoine et de l’archéologie, Ville de Nantes/Nantes Métropole