Le pont transbordeur de Nantes sous l’œil des cinéastes amateurs

Tour à tour filmé comme un motif, s’intégrant dans un environnement aux quais animés et chantiers navals débordants d’activité, ou comme le sujet principal du film, le pont transbordeur de Nantes captive l’œil des cinéastes.

L’aspect technique de l’ouvrage d’art conçu par Ferdinand Arnodin intéresse particulièrement : les deux pylônes majestueux, culminant à 75 mètres au-dessus des quais, représentent un exploit d’ingénierie. Sous le tablier du pont, reliant les deux rives à 50 mètres de hauteur, est suspendue une nacelle. Celle-ci permet, grâce à un mécanisme ingénieux, le transport de 250 personnes à la fois en seulement deux minutes, donnant lieu au tournage de scènes impressionnantes comme dans Pont transbordeur réalisé en 1934 par Robert Magron ou encore dans Midi à Nantes réalisé en 1946 par Pierre Baudin.

Au-delà de l’aspect technique, les cinéastes étaient également fascinés par le pont transbordeur en tant que symbole de l’évolution urbaine de Nantes, résultant des comblements des bras de la Loire. Filmer le pont était aussi l’occasion de capter l’effervescence de la ville et d’imprimer sur pellicule de beaux panoramas en direction de l’île Feydeau et du nouvel hôpital. Ainsi dans Nantes, le pont transbordeur tourné en 1958, Pierre Debec immortalise les derniers instants du pont et s’attarde sur la structure métallique en cours de destruction.

À la fois acteur et témoin de son époque, le pont transbordeur reste solidement ancré dans les souvenirs des Nantais·es et continue de vivre au travers des images collectées par la Cinémathèque de Bretagne.
> En savoir plus sur l’histoire du pont transbordeur
> Site internet de la Cinémathèque de Bretagne

Cinémathèque de Bretagne