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Centre de vacances d'Aulon


À la sortie de la guerre, le curé de la paroisse Sainte-Madeleine, Raoul Boutet, crée une colonie de vacances dans les Pyrénées afin d’emmener les enfants du quartier des Ponts à la montagne. Implantée dans la vallée d’Aure, cette dernière se déploie progressivement sur cinq villages afin de pouvoir accueillir chaque été plus de 1000 jeunes Nantais.

 

Les premiers départs

Le 25 juillet 1945, 130 enfants découvrent le village d’Aulon, à moitié vidé de ses habitants et dans lequel les maisons abandonnées ont été aménagées pour accueillir les premiers colons. L'année suivante, 250 petits Nantais sont de l'aventure. Garçons et filles sont alors séparés : les garçons restent à Aulon, les filles sont accueillies à Gouaux. En 1947, l'effectif croît à nouveau avec 400 inscrits. Les adolescentes sont hébergées dans un troisième village : Lançon.

Mieux structurée, l’association Centre de Vacances d'Aulon établit son siège dans les locaux de la paroisse au 10, rue La-Tour-d’Auvergne. En 1948, afin de mieux organiser le ravitaillement, l’intendance générale, dénommée le Nid d'Aure, est installée dans un quatrième village : Guchen. En 1951, la colonie prend définitivement ses quartiers dans la vallée d'Aure avec l'ouverture d'un cinquième centre dans le village d'Ousten pour accueillir les plus jeunes garçons. Dix ans après sa création, l’augmentation continuelle des effectifs nécessite d’adapter chaque année les locaux dans les différents villages : acquisition de baraquements, de terrains et construction de nouveaux bâtiments.

Une expérience marquante pour les enfants du quartier

Chaque année, la colonie bénéficie de nombreux soutiens, financiers et logistiques, de la part de commerçants et artisans nantais, et plus particulièrement ceux du quartier. Ainsi, dans les années 1960, le transporteur Jean Ripoche, établi rue La-Tour-d’Auvergne, assure le transport du matériel de la colonie, tandis que La Grande pharmacie de la Madeleine, place de la République, fournit les produits pharmaceutiques.

En 1963, l’affluence exige la création de deux séjours d'été de six semaines afin d’accueillir près de 1300 jeunes. Cette expérience de la montagne marque beaucoup d’entre eux. Aussi la destination des Pyrénées devient un lieu de vacances pour de nombreux Nantais ayant découvert la région enfants, au cours de leur séjour à la colonie d’Aulon.

Le 5 octobre 1987, la rue Saint-Joseph devient la rue Abbé-Boutet (1914-1978), ancien vicaire de Sainte-Madeleine, « très estimé par les habitants de ce quartier et bien connu pour ses réalisations de centres de vacances. »

Nathalie Barré
Archives de Nantes
2022



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En savoir plus

Bibliographie

Archives de Nantes, Le quartier des Ponts, coll. Quartiers, à vos mémoires, Nantes, 2021

Pages liées

Dossier : le quartier République – Les Ponts

Tags

Association Loisir Republique-Les Ponts Solidarité

Contributeurs

Rédaction d'article :

Nathalie Barré

Témoignage :

Odile Guiho ; Nicole Badaud ; Anne Gicquel

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