La Commune Libre du Bouffay : l’héritage d'Albert Athimon et des figures de la vie nantaise
L’association de la Commune Libre du Bouffay fête en 2024 ses 50 ans. Créée en 1974 par Albert Athimon (1916-2003), et conçue sur le modèle de Montmartre à Paris, cette association a pour but de faire vivre ce quartier historique de Nantes à travers des manifestations à caractère philanthropique, sous le signe de sa devise « humour, bonté, gaîté ».
Jovial et épicurien, Albert Athimon est élu Roi Carnaval en 1966 par le comité des fêtes de Nantes. À la tête du restaurant du Coq Hardi de 1947 à 1982, situé allée du Commandant-Charcot, Albert Athimon anime la vie de la ville durant de nombreuses années. C’est dans son établissement reconnu qu’il côtoie de nombreux artistes comme Charles Aznavour, Jacques Brel, Annie Cordy, les footballeurs du FC Nantes dans les années 1970 ou encore Thierry Rolland qui vient dîner après avoir commenté les matches au stade Marcel-Saupin.
En homme accueillant, il n’hésitait pas à pousser la chansonnette ou à inviter 200 convives à un banquet à Saint-Mars-La-Jaille pour célébrer son élection comme Roi Carnaval. Il fut également président national des restaurateurs et conseiller de l’enseignement technique en charge de l’apprentissage.
En 1974, il fonde avec quelques amis la Commune Libre du Bouffay dont il devient le premier maire.
Albert Athimon, maire de la Commune Libre du Bouffay
Date du document : 1974-1975
Pour évoquer cet épisode de la vie bouffaysienne, plongeons dans le film The Devils, réalisé entre 1964 et 1966 par Jean-Luc Martin, alors employé du Ministère de l’équipement à Nantes. Dans la seconde partie du film consacrée au carnaval, Albert Athimon défile en roi Albert 1er le Hardy, acclamé par la foule. Dans le même film, le réalisateur immortalise les membres du groupe de rock nantais, les Devils (Daniel Oheix, Michel Corbeau, Jean-Claude Capitaine, Loïc Rousseau et Alain Dorlet).
Une autre figure emblématique du quartier du Bouffay est Jean Mingam (1927-1987), peintre, sculpteur et céramiste, filmé par Hubert de l’Estourbeillon dans les années 1970. Il s’installe à Nantes en 1969 et loge en 1978 dans l’ancienne mairie du Bouffay, où il organise de nombreuses soirées débats et ouvre son atelier au public.
En savoir plus :
> L'histoire de la Commune Libre du Bouffay
> Accéder au site internet de la Cinémathèque de Bretagne
Cinémathèque de Bretagne
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