Votez pour les futurs noms de voies et d’équipements au Breil-Barberie
Du 24 novembre au 15 décembre, les Nantaises et les Nantais sont invités à voter pour les futurs noms de deux voies et de deux équipements publics dans le quartier Breil-Barberie.
Vous avez le choix entre 3 noms de femmes pour chaque espace à dénommer. La majorité des noms proposés sont issus des consultations citoyennes organisées en 2016 et 2025 par la Ville dans le but de féminiser les noms de rues et d’équipements publics.

Découvrez ci-dessous les biographies des 12 personnalités proposées au vote :
Pour la salle associative de la Barberie
Sanite Bélair (vers 1781-1802)
Esclave affranchie, Sanite Bélair est une figure de la révolution haïtienne. Membre de l’armée de Toussaint Louverture, elle combat l’expédition militaire envoyée en 1802 par Napoléon Bonaparte dans la colonie française de Saint-Domingue (l’actuel Haïti) pour y rétablir l’esclavage. Capturée par les troupes françaises, elle est condamnée à la décapitation. Le jour de l’exécution, le 5 octobre 1802, elle obtient d’être fusillée en tant que soldate. L’indépendance d’Haïti est obtenue moins de deux ans plus tard, le 1er janvier 1804. Pour le bicentenaire de cet événement, son portrait est imprimé sur les billets de dix gourdes haïtienne, la monnaie du pays.
Rosa Luxemburg (1871-1919)
Militante socialiste et communiste allemande, Rosa Luxemburg est l’une des grandes icônes politiques du 20e siècle. Figure de l’aile gauche de l’Internationale ouvrière, elle cofonde la Ligue spartakiste, un mouvement révolutionnaire et antimilitariste, puis le Parti communiste d’Allemagne (KPD). En janvier 1919, elle est arrêtée et assassinée par des paramilitaires chargés par le gouvernement au pouvoir d’écraser la révolte spartakiste.
Huda Sharawi (1879-1947)
Féministe égyptienne, Huda Sharawi prend une part active au sein du mouvement nationaliste pour l’indépendance de l’Égypte. Fondatrice de l’Union féministe égyptienne et de la revue féministe L’Égyptienne, elle fait évoluer son combat d’un féminisme égyptien à un féminisme arabe. En 1923, sa décision de retirer publiquement son voile lui vaut une renommée internationale. Par son engagement pour l’égalité et la décolonisation, elle laisse un héritage majeur pour les générations suivantes.
Pour le futur Multi-accueil petite enfance
Tove Jansson (1914-2001)
Illustratrice et écrivaine finlandaise, Tove Jansson est surtout connue pour ses ouvrages de littérature jeunesse qui mettent en scène les Moomins. Elle s’inspire du folklore finlandais pour créer, en 1945, cette famille de gentils petits trolls qui vit dans un pays imaginaire. Leurs aventures sont racontées dans des livres illustrés, puis dans des bandes-dessinées que Tove Jansson écrit en association avec son frère Lars. Indépendante et féministe, Tove Jansson s’affranchit des normes qui régissent la société finlandaise de l’après-guerre et vit librement son homosexualité.
Émilie Oberkampf (1794-1856)
Émilie Oberkampf est connue pour son action pionnière en faveur de l’école maternelle en France. En 1826, avec un comité de femmes, elle ouvre à Paris les premières « salles d’asile ». Inspirés du modèle anglais des infant schools, ces établissements accueillent de jeunes enfants, principalement issus du milieu ouvrier. En 1856, année de son décès, il existe alors 2 500 salles d’asile qui accueillent près de 300 000 enfants en France.
Yvonne Hagnauer (1898-1985)
Institutrice féministe et engagée, Yvonne Hagnauer milite pour de nouvelles méthodes d’éducation. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle dirige, avec son mari Roger, la Maison d’enfants de Sèvres, qui sert d’abri clandestin pour de nombreux enfants juifs. Elle y offre également des emplois, sous des noms d’emprunt, à des adultes fuyant les persécutions raciales et politiques. Cette action lui vaut d’être reconnue « Juste parmi les nations ».
Pour la place du « Carré gris »
Lucienne Benoît (1921-2007)
Lucienne Benoît, née Guillou, est une cycliste nantaise. Licenciée au Guidon Nantais Féminin (un club exclusivement féminin fondé par Clémentine Esnault), elle effectue sa première course à la fin des années 1940. Le 8 juillet 1951, elle remporte le premier championnat de France de cyclisme féminin, organisé à Nantes. Elle devient ainsi la première championne de France de cyclisme féminin de l’histoire. En parallèle des compétitions de vélo, elle a travaillé comme ouvrière à l’usine LU et dans une entreprise de tricotage.
Simonne Mathieu (1908-1980)
Avec 13 titres de Grand Chelem, Simonne Mathieu est l’une des joueuses de tennis française la plus titrée de l’histoire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle s’engage dans la résistance et dirige un corps féminin de volontaires de la France libre. Le 17 septembre 1944, sur le court central de Roland-Garros, elle arbitre un « match de la Libération » vêtue de son uniforme de capitaine des Forces françaises libres (FFL). Après la guerre, elle est notamment capitaine de l’équipe de France féminine de tennis, puis présidente de la commission féminine à la Fédération française de tennis.
Aimée Lallement (1898-1988)
Institutrice, Aimée-Marie Éléonore Lallement milite pour les droits des femmes. Sportive, elle organise, aux côtés d’Alice Milliat, les premiers Jeux mondiaux féminins, qui se tiennent à Paris en 1922. Elle remporte le 110 mètres et le lancer de javelot. Membre de la SFIO, elle s’engage dans les instances du parti socialiste et agit pour la défense des droits humains. Durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’elle dirige un foyer de jeunes filles à Reims, Aimée Lallement aide des familles juives. À partir de 1942, elle cache chez elle le jeune Jankel Przedborg, dont les parents ont été déportés. Après la guerre, elle adopte Jankel, dont toute la famille a disparu dans les camps nazis. Pour son action durant le conflit, elle reçoit le titre de « Juste parmi les Nations ».
Pour la « Grande allée Feyder »
Jacqueline Audry (1908-1977)
Réalisatrice française, Jacqueline Audry rencontre le succès en portant à l’écran en 1948 un roman de Colette, Gigi, qui attire 3 millions de spectateurs. Elle réalise des films dans des genres différents, du road-movie au western et au film de cape et d’épée. Son œuvre cinématographique porte, surtout, des récits d’émancipation féminine. Ses films montrent des héroïnes qui s’affranchissent des normes, à une époque où les personnages féminins occupent rarement le premier plan au cinéma. En 1963, Jacqueline Audry est la première réalisatrice à devenir membre du jury du Festival de Cannes.
Delphine Seyrig (1932-1990)
Actrice et réalisatrice, Delphine Seyrig milite pour les droits des femmes. En 1981, elle réalise le documentaire Sois belle et tais-toi qui remet en cause les rapports entre les sexes au cinéma, en s’appuyant sur une vingtaine d’interviews d’actrices françaises, anglaises et américaines. En 1982, elle cofonde le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir pour réunir et produire des documents audiovisuels sur les luttes et les créations des femmes.
Sarah Maldoror (1929-2020)
Sarah Maldoror fait ses débuts au théâtre à Paris, dans une troupe composée d’acteurs d’origine africaine et caribéenne. Formée au cinéma à Moscou, elle tourne ses premiers films dans l’Algérie toute juste indépendante. Cinéaste militante, elle s’engage dans la lutte pour les indépendances africaines. Elle consacre notamment plusieurs portraits filmés à ses amis poètes de la Caraïbe francophone, dont Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et Frantz Fanon. Elle est aujourd’hui considérée comme une pionnière du cinéma panafricain.
Vous avez jusqu’au 15 décembre pour faire un choix parmi ces 12 personnalités engagées. Pour voter, c’est ici !
Des urnes sont également à disposition dans plusieurs équipements du quartier Breil-Barberie pour voter. Vous êtes libres de donner votre avis pour un lieu du quartier ou pour plusieurs.
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