Jacques Viot (1898 – 1973)
Proches des surréalistes, Jacques Viot se veut tour à tour poète, critique d'art, photographe et auteur de scénarios, des activités qui révèlent la richesse de sa personnalité et de ses centres d'intérêt.
Jacques Viot
Date du document : sans date
De la poésie à la peinture
Issu de la haute bourgeoisie nantaise, Jacques Viot fait ses études à l’externat des Enfants-Nantais de 1908 à 1912, et est incorporé en 1916 dans un régiment d’artillerie de Vannes, en tant que canonnier de seconde classe.
Après la Première Guerre mondiale, il travaille dans un cabinet d’assurance nantais avant de choisir de vivre à Paris où il s’engage au sein du groupe surréaliste entre 1925 et 1931. Là, il travaille pour Le Journal Littéraire tout en écrivant des Poèmes de guerre, remarqués par Jean Cocteau et Tristan Tzara. Il devient secrétaire du galeriste Pierre Loeb et expose les peintres Joan Miró, Max Ernst et Pierre Roy.
Jacques Viot devant un temple à Bali
Date du document : 1929
Une découverte de l’exotisme
En 1925, il mène un combat anti-colonial et vit quelques années en Océanie, auprès d’une tribu locale. À la fin de l’année 1930, il part en Nouvelle-Guinée où il parvient à rassembler une importante collection d’objets d’art primitif trouvés près du lac Sentani, et il réalise des reportages photographiques sur ses habitants. En 1932, il sort un roman, Déposition de blanc, dans lequel il fait une violente satire des mœurs coloniales.
Une reconnaissance par le biais de l’écriture
De retour en France, il publie deux romans policiers, Dans l’escalier et La Gueule du Loup, sous le pseudonyme de Benoît Vince, avant de se lancer dans l’écriture de scénarios de films. De 1935 à 1961, il en rédige une centaine, comme celui du film Le Jour se lève de Marcel Carné en 1939, et le célèbre Orfeu Negro de Marcel Camus, palme d'or au Festival de Cannes en 1959.
Jaquette du D.V.D du film  Orfeu Negro  de Marcel Camus
Date du document : 1959
Passionné de voyages, il se rend plusieurs fois au Brésil dans les années 50, mais aussi au Cambodge, en Iran, au Sénégal et en Côte-d’Ivoire.
Chloé Voirin
Bibliothèque municipale
2019
En savoir plus
Bibliographie
Allain Patrice, « Jacques Viot, un surréaliste méconnu », 303, n°43, 1994, p. 13-21
Viot Jacques, Poèmes de guerre ; Le cher déluge ; Tu ne peux mourir sans moi ; Formose, J. M. Place, Paris, 1994
Webographie
Jacques Viot à la Bibliothèque municipale de Nantes
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Rédaction d'article :
Chloé Voirin
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