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Statue du Général Cambronne


Élevée au centre de la promenade publique du même nom, la statue de Pierre Cambronne est inaugurée en 1848 en l’honneur de cet officier et général de brigade nantais.

Un hommage à Pierre Cambronne

Pierre Cambronne (1770-1842) est le héros romantique du début du 19e siècle par excellence ! Il se bat auprès de Napoléon et se forge à ses côtés une réputation de courage et de patriotisme. Il vit les soubresauts de la fin du 18e et du début du 19e siècle : Révolution française, Empire, Restauration et monarchie de Juillet.

Si on l’honore à Nantes, c’est qu’il y est né et y a passé sa retraite. Il vivait alors rue Jean-Jacques-Rousseau, à quelques pas du cours qui a pris son nom en 1936. Le projet d’un monument à sa gloire est pensé dès son décès. Il est un exemple de figure rassembleuse que la monarchie de Juillet aime honorer pour réunir les Français dans un récit commun. C’est finalement sous la Deuxième République que son monument est inauguré, mais le changement de régime n’occasionne que de petits ajustements symboliques dans le décor de la grille.

Une mise en scène du général de brigade à Waterloo

Sa statue est confiée à Jean Debay et sa fonte en bronze à Quesnel. Cambronne est représenté sur le champ de bataille à Waterloo en 1815 : blessé au-dessus de l’œil gauche mais défiant, et portant toujours son drapeau au moment où l’armée de Napoléon est en déroute. C’est le moment qui est resté dans sa légende. On lui a en effet attribué la phrase rappelée sur le piédestal en granit : « La Garde meurt mais ne se rend pas ! » Elle fait de lui le symbole de la Garde, cette troupe militaire d’élite proche de l’empereur Napoléon Ier, qui est la dernière à résister sur le champ de bataille. Comment aurait-il pu la prononcer puisqu’il est fait prisonnier par les Anglais ? Il a eu beau s’en défendre toute sa vie, ces mots l’accompagnent encore…

Le monument devait être plus fastueux, mais il a été rappelé au sculpteur qu’il représentait une défaite… ce qui obligeait à un peu plus de modestie. Ce sont aussi des problèmes de financement qui ont imposé des dimensions plus mesurées.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la statue est sauvée de la fonte, probablement du fait de l’anglophobie de Cambronne. Une importante restauration en 2008 a rétabli la lame de son épée et son fourreau, qui étaient perdus depuis longtemps.

Aurélie De Decker
Direction du patrimoine et de l’archéologie, Ville de Nantes/Nantes Métropole
2023

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